« Le Mail n’a pas pu cacher sa joie face aux réductions d’impôts non financées, qui ont profité de manière disproportionnée aux plus riches »
Le Daily Mail, un journal qui, plutôt que de tenir le pouvoir pour responsable, agit régulièrement comme bras de propagande du gouvernement conservateur, a été ridiculisé, avec ses anciennes premières pages qui applaudissaient le désastreux mini-budget qui refait surface alors que la crise affectant le poste de premier ministre de Liz Truss continue de approfondir.
Le Mail n’a pas pu cacher sa joie face aux réductions d’impôts non financées, qui ont profité de manière disproportionnée aux plus riches avec un titre le 23 septembre qui annonçait les « plus grosses réductions d’impôts en 30 ans ! ». Le document a prédit que les coupes allaient « dynamiser la croissance ».
Au lieu de cela, c’est exactement le contraire qui s’est produit lorsque la livre est tombée à un niveau record par rapport au dollar américain et que les marchés sont entrés dans la tourmente. Bloomberg a rapporté qu’au cours du premier mois de mandat de Liz Truss, au moins 300 milliards de livres sterling avaient été effacés de la valeur combinée des actions et des obligations du pays alors que les investisseurs se détournaient du «chaos politique britannique».
Le 24e En septembre, le Mail a publié une première page avec le titre : « Enfin ! Un vrai budget conservateur.
Le rédacteur en chef du journal City, Alex Brummer, a écrit : « L’audace et le courage du premier budget de Kwasi Kwarteng sont sismiques », et a prédit qu’il entraînerait « une amélioration de la confiance et une augmentation de la consommation et des investissements ».
Ce à quoi cela a plutôt conduit, c’est que le FMI a appelé à un renversement de politique et que la Banque d’Angleterre a dû intervenir pour empêcher l’effondrement des fonds de pension.
Depuis lors, Jeremy Hunt a pris un boulet de démolition pour les politiques défendues par le Mail et d’autres telles que l’Institut des affaires économiques, inversant bon nombre d’entre elles dans sa déclaration d’hier, laissant le programme du gouvernement du Premier ministre mort dans l’eau.
Basit Mahmood est rédacteur en chef de Left Foot Forward