« Le gouvernement actuel est désormais confronté à un choix clair : laisser les conséquences désastreuses de cette situation se produire sous sa surveillance ou faire quelque chose pour l'empêcher. »
Des militants ont publié une lettre de plus de 90 groupes environnementaux et de défense des droits de l'homme appelant le gouvernement à annuler la répression draconienne des manifestations pacifiques au Royaume-Uni par les conservateurs.
Les signataires de la lettre ouverte incluent Greenpeace UK, Amnesty UK et Liberty, qui demandent une réunion avec la ministre de l'Intérieur Yvette Cooper pour commencer à revenir sur la législation du gouvernement précédent concernant les manifestations.
Cette décision intervient au lendemain de la condamnation sans précédent de cinq manifestants de Just Stop Oil à une peine collective de 21 ans de prison, ce qui a suscité de vives inquiétudes, notamment de la part d'un représentant de l'ONU, quant aux obligations du Royaume-Uni en vertu du droit relatif aux droits de l'homme.
Décrits comme un « point bas de la justice britannique », les manifestants ont reçu les peines de prison les plus sévères jamais prononcées pour des militants climatiques au Royaume-Uni pour leur rôle dans la planification d'une manifestation perturbatrice non violente qui a affecté le M25 à Londres pendant quatre jours en 2022.
Aujourd’hui, 92 organisations de la société civile ont mis en garde contre « l’érosion constante du droit de manifester » et ont exhorté le gouvernement à intervenir et à « inverser la répression des manifestations pacifiques ».
La lettre mettait en avant la protestation comme une « soupape de sécurité vitale pour notre démocratie et un moteur de progrès social », attirant l’attention sur les droits vitaux garantis dans l’histoire par l’action directe, tels que le droit de vote pour les femmes et le droit à un week-end sans travail.
« La responsabilité de cette situation incombe entièrement à l’administration précédente, mais le gouvernement actuel est désormais confronté à un choix clair : laisser ses conséquences désastreuses se produire sous sa surveillance ou faire quelque chose pour l’empêcher », indique la lettre.
La lettre cite la loi de 2022 sur la police, la criminalité, les peines et les tribunaux et la loi de 2023 sur l'ordre public, décrites comme des « lois de bâillonnement » stratégiques imposées par le gouvernement conservateur.