Voici la chose importante à propos de l’allocution du président aux heures de grande écoute jeudi soir sur les marches de l’Independence Hall à Philadelphie.
Que c’est arrivé.
Oubliez les détails pendant une seconde.
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Aucun président démocrate de ma vie n’a jamais parlé d’un ancien président du GOP comme l’a fait Joe Biden. Chaque président démocrate de mon vivant a même évité d’utiliser le nom de son prédécesseur de peur de paraître le blâmer pour les problèmes auxquels il est confronté.
De plus : aucun président démocrate n’a depuis la démission de Richard Nixon, l’année de ma naissance, nommé une faction importante du parti d’opposition – « les Républicains MAGA » – comme source de violences menaçant la Constitution, l’État de droit et la démocratie. Chaque président démocrate a, au moins depuis 1974, présumé la bonne foi et l’engagement du Parti républicain envers la république.
Et : Aucun président démocrate n’a jamais remis en question publiquement le patriotisme élémentaire d’un ancien président républicain et de ses partisans. Aucun président démocrate n’a remis en cause leur très Américanité. Aucun président démocrate n’est venu si proche à appeler son prédécesseur du GOP un traître. « Vous ne pouvez pas être pro-insurrectionnel et pro-américain », a déclaré le président. « Ils sont incompatibles. »
Aucun président démocrate n’a jamais, de mon vivant, identifié l’ennemi du peuple au cours de sa le partisan du peuple.
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À mon avis, le discours d’hier soir était le BFD des BFD.
Il a rompu si énergiquement et de manière décisive, voire agressive, avec la politique passée que la presse et le corps des experts peuvent être pardonnés, temporairement, de ne pas le voir pour ce qu’il est, mais plutôt pour ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire un discours que les démocrates les présidents sont censés donner.
La presse et le corps des experts s’attendaient à un discours sérieux, bien sûr, mais il semble qu’ils s’attendaient à ce que Biden dise quelque chose qui ressemble à ce que dirait l’ancien patron de Biden – que nous sommes tous américains, que nous sommes tous d’accord sur les principes démocratiques fondamentaux et que si nous travaillons dur et assez longtemps ensemble, nous trouverons avec le temps des points d’accord.
Biden a dit non. Nous ne pouvons pas.
Pas avec ces gens.
Les commentaires de ce matin parmi les observateurs neutres étaient insupportables. Mais rappelez-vous ceci : si vous n’avez jamais vu quelque chose, vous ne le verrez probablement pas comme nouveau, mais plutôt comme quelque chose que vous connaissez déjà. Dans ce cas, la presse et les experts n’ont jamais vu un président démocrate passer à l’offensive comme Joe Biden l’a fait hier soir.
Il n’est donc pas surprenant que certains membres de la presse et des experts (je ne parle pas de la droite de mauvaise foi) considèrent le discours d’hier soir comme «partisan». Biden a parlé de ses réalisations et de celles de son parti. Il en a parlé dans un discours aux heures de grande écoute avant le début de la saison électorale. Ces choses donnent du poids à l’accusation de partisanerie.
Mais « partisan » a trois sens, trois sens.
Nous en utilisons un, généralement.
Le discours de Biden les a tous utilisés.
La première est évidente. Biden a dit mon parti blah-blah-blah. « Votez, votez, votez », a-t-il dit. Le deuxième sens et le troisième sens ne sont pas évidents.
Le second désigne un membre armé d’une insurrection, à savoir : « Donald Trump a dirigé partisans dans l’assaut du Capitole des États-Unis.
Le troisième sens décrit sa disposition, un préjugé pour ou contre une cause quelconque. Par exemple : « Joe Biden est partisan pour la liberté et la démocratie, et contre l’anarchie, la déloyauté et l’insurrection. (Le troisième sens peut évidemment signifier un préjugé pour ou contre une partie.)
Considérez quand Biden a déclaré que la démocratie ne peut pas survivre lorsque la violence politique est normale. « La démocratie ne dure que si … nous, le peuple, ne voyons pas la politique comme une guerre totale mais comme la médiation de nos différences. »
Je suis presque sûr que Biden préférerait que les besoins de la démocratie ne se chevauchent pas avec les besoins de son parti, car il préférerait que l’attention portée à son parti n’éclipse pas l’attention portée à la démocratie.
Mais de telles préférences sont hors de son contrôle. Le cours de l’histoire nous a amenés là où la démocratie et le Parti démocrate sont synonymes. Les gens qui voient la politique comme une « guerre totale » – c’est Donald Trump et les républicains MAGA. Les gens qui voient la politique comme « la médiation de nos différences » – c’est Joe Biden, les démocrates et, selon le président, les « républicains traditionnels ».
Mes frères libéraux contestent la différence entre les «républicains MAGA» et les «républicains traditionnels». Il n’y a pas beaucoup de lumière du jour entre eux. Mais Biden vise quelque chose de plus haut.
En faisant cette distinction, Biden donne aux électeurs républicains qui avaient soutenu Trump, mais qui ont maintenant des doutes, une voie vers la rédemption – un moyen de réintégrer une société respectable et de revenir à la politique comme «la médiation de nos différences», pas la guerre.
Il élargit d’ailleurs la coalition électorale qui l’a porté au pouvoir. Il rassemble la force dont il aura besoin pour être le partisan du peuple.
Rappelez-vous que les présidents (sont censés) représenter tous les Américains. Ce bureau du gouvernement est le seul sur lequel tous les citoyens américains ont leur mot à dire. « Je suis un président américain », a déclaré Biden hier soir, « pas le président de l’Amérique rouge ou de l’Amérique bleue, mais de toute l’Amérique.
Lorsqu’un Démocratique président identifie un individu et ses partisans comme un ennemi qui ne peut plus être toléré, c’est un BFD qui change vraiment le monde. Cela signifie que comme le partisan du peuple – en tant que tribun des démocrates, des indépendants, des «républicains traditionnels», tout le monde – qu’il représente une réaction politique à cet ennemi.
Cette réaction est la fin d’une époque.
Et le début d’un nouveau.
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