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Classement des écoles » Dissertations et devoirs » Français » Dissertation : Dire « je » pour un autre

Dissertation : Dire « je » pour un autre

par L'équipe étudiant.es
10 mars 2021
dans Français
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Soi-même comme un autre

roman

21

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Sujet d’écrit • Dissertation

Dire « je » pour un autre

Les clés du sujet

Analyser le sujet

Formuler la problématique

Qu’est-ce qui fait la force de la narration à la première personne dans les romans et récits non autobiographiques ?

Construire le plan

Corrigé

Corrigé Guidé

Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Accroche] Dans un roman, qui raconte ? Le choix que l’auteur fait d’une voix narrative, quelle qu’elle soit, est essentiel pour la construction du récit romanesque et pour la réception qu’en a le lecteur.

[Explicitation du sujet] Marguerite Yourcenar écrit dans son carnet de notes : « Si j’ai choisi d’écrire ces Mémoires d’Hadrien à la première personne, c’est pour me passer le plus possible de tout intermédiaire, fût-ce de moi-même. »

L’auteur juge souhaitable et nécessaire de donner à son roman historique la forme de mémoires fictifs en se mettant dans la peau d’Hadrien. Comment expliquer ce choix d’écriture ? Qu’est-ce qui fait la force de la narration à la première personne dans les romans et récits non autobiographiques ?

[Annonce du plan] Nous verrons d’abord que la narration à la première personne permet au lecteur de pénétrer l’intimité du personnage [I]. Nous montrerons ensuite en quoi elle fait voir le monde à travers une perspective singulière [II].

I. Une plongée dans l’intimité d’un personnage

m Le secret de fabrication

Dans cette partie, on analyse comment une narration non autobiographique à la première personne permet à l’auteur d’entrer véritablement à l’intérieur des pensées et des sentiments d’un personnage.

1. Le « je » dans la fiction romanesque

Dans une narration à la première personne, il arrive souvent que le « je » ne fasse pas référence à l’auteur mais à un personnage-narrateur. Ce type de fiction à la première personne peut prendre des formes très variées.

Celle de mémoires fictifs dans Mémoires d’Hadrien (1951). Dans les notes écrites au cours de sa rédaction, Marguerite Yourcenar refuse explicitement qu’on la recherche derrière le « je » utilisé par l’empereur Hadrien pour raconter sa vie : elle revendique une perspective purement historique.

La forme pseudo-autobiographique entraîne parfois un dédoublement étonnant de l’auteur. Dans La Religieuse (1760-1781, éd. posthume 1796), Diderot se met dans la peau de sœur Suzanne Simonin, qui raconte les persécutions subies dans son couvent et la souffrance qu’elle ressent.

Dans Les Liaisons dangereuses (1782), le procédé épistolaire permet la multiplication des « je » qui se confient et se racontent : l’on passe du cynisme des libertins roués, Merteuil et Valmont, à l’ingénuité de Cécile sortant du couvent, en passant par le lyrisme pathétique de la vertueuse présidente de Tourvel. Laclos affirme l’authenticité de ces lettres pourtant fictives, se défendant d’écrire un véritable roman.

2. Une plongée dans les mouvements d’une l’âme

Ce dispositif romanesque si singulier permet d’entrer au cœur des pensées d’un personnage, afin d’étudier les oscillations de ses sentiments ; l’emploi de la première personne invite le lecteur à s’identifier au personnage principal.

Dans Mémoires d’Hadrien, Yourcenar tente de restituer les mouvements intimes de l’empereur passionnément épris d’Antinoüs, puis son désespoir après la mort du jeune homme. Le chapitre « Sæculum aureum » (« Âge d’or ») est presque entièrement consacré à l’analyse rétrospective de cette passion.

Dans Adolphe (1806, publié en 1816), Benjamin Constant retranscrit les tourments de l’histoire d’amour mouvementée que vit le personnage éponyme avec la femme dont il est épris. La narration à la première personne, aux accents en partie autobiographiques, permet d’étudier une subjectivité passionnée.

Avec L’Étranger (1942), également rédigé à la première personne, Albert Camus imagine un personnage « étranger » à soi et au monde qui l’entoure, Meursault, touché par l’ennui, dénué de sentiments face à la mort de sa mère et à la demande en mariage de sa fiancée. Le « je » nous fait plonger de manière troublante dans l’esprit et la sensibilité de cet homme.

3. L’analyse de la construction morale de l’individu

Le récit à la première personne est aussi souvent l’occasion d’une sorte d’auto-analyse. Le personnage-narrateur tente de comprendre comment il s’est construit, quelles valeurs le fondent.

Hadrien, chez Yourcenar, raconte sa découverte de la civilisation hellénistique à Athènes, sa passion pour les lettres et les arts, et comment il s’est efforcé de transmettre ces valeurs à son futur successeur Marc Aurèle, alors adolescent.

Dans l’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut (1731), de l’abbé Prévost, le chevalier, narrateur à la première personne du récit enchâssé, constate l’aveuglement dont il a fait preuve dans sa jeunesse, et son incapacité à lutter contre son amour pour Manon. Son récit est l’occasion de comprendre l’enchaînement des événements de sa vie.

mot clé

Les mémoires, qu’ils soient fictifs ou non, racontent la vie d’un individu en insistant sur son inscription dans l’Histoire.

Robert Merle utilise, comme M. Yourcenar, le genre des pour mettre en scène, dans La mort est mon métier (1953), le commandant nazi d’un camp d’extermination pendant la Seconde Guerre mondiale. À la fois acteur de l’histoire et spectateur de soi-même, ce personnage singulier analyse comment l’obéissance naturelle dont il a toujours fait preuve l’a mené à accepter l’inacceptable et à accomplir les pires crimes.

II. Un regard singulier sur le monde

m Le secret de fabrication

Il s’agit dans cette partie de montrer que le personnage s’exprimant à la première personne livre un regard singulier sur la société où il vit et sur le monde qui l’entoure.

1. Le récit d’un parcours de vie

À travers le « je », le lecteur se met à la place du personnage-narrateur et suit son parcours au sein de la société dans laquelle il vit.

Dans Mémoires d’Hadrien, on suit ainsi le parcours d’Hadrien au sein du cursus honorum des gentilshommes romains de l’époque, jusqu’aux plus hautes fonctions de l’empire. Parvenu au crépuscule de sa vie, il doit finalement trouver un successeur. Le dernier chapitre est ainsi consacré à l’apprentissage de la patience par l’empereur vieillissant.

Voyage au bout de la nuit (1932) évoque un autre type de destin. Céline y donne la parole à Bardamu, qui parcourt le monde et se confronte à l’impitoyable réalité des temps modernes, notamment à l’absurdité de la guerre, aux violences coloniales et à la déshumanisation du travail à la chaîne.

2. La restitution d’un moment de l’Histoire

L’auteur peut également utiliser son personnage-narrateur comme intermédiaire pour décrire plus largement l’époque historique dans laquelle il s’inscrit.

à noter

La période en question est celle de la pax romana (« paix romaine »), pendant laquelle l’Empire, à son apogée, était plus ou moins pacifié au sein de ses frontières.

Dans Mémoires d’Hadrien, la perspective de Yourcenar est résolument historique ; s’inspirant d’une citation de Flaubert (« Les dieux n’étant plus, et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été. »), elle s’emploie à décrire le de notre ère.

Dans Je, François Villon (2006), Jean Teulé se met à la place du fameux poète de la fin du Moyen Âge, au parcours rocambolesque rythmé par les truanderies et les séjours en prison, avec pour objectif de reconstituer le monde du xve siècle. Il comble par la fiction les blancs laissés dans ce que l’on a pu reconstituer de la véritable vie de Villon.

3. Le témoignage d’un personnage extraordinaire

La narration à la première personne permet enfin de transmettre au lecteur des témoignages de personnages hors du commun.

Yourcenar choisit de donner la parole à Hadrien, empereur tout-puissant : il s’agit là du destin d’un personnage historique exceptionnel, qui a eu une influence sur la marche du monde.

Dans Je suis un chat (1905-1906), l’écrivain japonais Natsume Sōseki utilise la narration à la première personne pour donner la parole à un chat domestique anonyme, adopté par un professeur de littérature mélancolique et désabusé. Son regard singulier permet à l’auteur de présenter, à hauteur de chat, une galerie de personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres, et de mettre en scène les bouleversements de la société japonaise de l’ère Meiji, forcée de s’ouvrir aux Occidentaux.

Conclusion

[Synthèse] Fondée sur une stratégie de dédoublement de l’auteur, la fiction à la première personne donne vie à un personnage-narrateur qui relate son expérience, en soulignant ses états d’âme et le regard qu’il porte sur le monde qui l’entoure. Quand un « je » raconte, son témoignage – même s’il est fictif puisque nous sommes dans le cadre d’un roman – gagne en authenticité, en force et en pouvoir de séduction sur le lecteur.

[Ouverture] On retrouve ce procédé de narration non autobiographique à la première personne dans des œuvres plus proches de la littérature d’idées : Victor Hugo fait ainsi s’exprimer un condamné à mort dans Le Dernier Jour d’un condamné (1829) afin de dénoncer la peine de mort.

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