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Classement des écoles » Dissertations et devoirs » Philosophie » Dissertation : Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?

Dissertation : Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?

par L'équipe étudiant.es
10 mars 2021
dans Philosophie
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France métropolitaine • Juin 2014

dissertation • Série ES

Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet

Avoir le choix

L’expression implique que nous ayons la capacité d’arbitrer entre plusieurs possibilités qui nous sont offertes. Il nous revient de décider celle que nous retiendrons. Cette situation met en avant la liberté de la volonté.

Suffire

Ce verbe indique que nous devons évaluer la nature d’une condition. Avoir le choix est-il une condition nécessaire et suffisante pour être libre ou ne s’agit-il que d’une liberté imparfaite, inachevée ?

Être libre

Le mot « liberté » a plusieurs sens. Il peut être synonyme d’indépendance, et a des implications sur le plan personnel et collectif (liberté politique).

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique

Elle repose sur le sens à donner au libre arbitre. Faut-il considérer qu’il définit à lui seul la nature de la liberté ? Ne serait-il pas une dimension, importante certes, mais incomplète ? Cela demande une analyse précise de ce concept.

Le plan

Nous évoquerons, dans un premier temps, les raisons d’affirmer qu’il suffit d’avoir le choix pour être libre. Puis nous examinerons en détail le concept de libre arbitre. Nous conclurons en montrant pourquoi il ne peut suffire à définir la liberté.

Éviter les erreurs

Ne pas substituer à la question un débat sur le fait d’avoir ou non le choix. Le sujet présuppose que nous l’avons et demande si cela suffit. Si vous mettez en doute le fait d’avoir le choix vous commettez un hors-sujet.

Corrigé

Corrigé

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

La liberté est généralement associée à l’idée d’avoir le choix et cette position semble inattaquable. Celui qui ne peut choisir est contraint. À l’inverse, plus nos possibilités sont grandes et dépendent de nous, plus nous avons le sentiment d’être libre. Notre volonté montre son indépendance en sélectionnant, entre les différentes possibilités, celle qui nous convient le mieux. Ceci renvoie au concept de libre arbitre, bien ancré dans la tradition philosophique. La situation est cependant plus complexe.

Avoir le choix n’est pas négligeable, mais est-ce la liberté complète, achevée ? Choisir est un acte mais il faut se demander quelle est sa portée. Que vaudrait une liberté qui ne se réaliserait pas et quel rôle donner aux circonstances extérieures ?

1. La liberté et le choix

A. Une opinion courante

Info

Analyser des situations courantes est le moyen de commencer à réfléchir.

 

L’impression d’être libre s’expérimente spontanément, quand nous avons l’impression que la situation dépendra de notre bon plaisir. L’exemple simple de l’homme devant un buffet, où une multitude de plats sont présentés, en rend compte. Il peut opter pour ce qui lui plaît, tout lui est offert, il ne tient qu’à lui de choisir dans l’ensemble des mets proposés. Inversement, lorsqu’une personne veut s’ôter la responsabilité d’un acte, elle déclare qu’elle n’avait pas le choix d’agir autrement et que cette absence de liberté la met hors de cause.

Il est vrai que la liberté a pour contraire la contrainte, que certains nomment la nécessité ou le destin. Agir nécessairement, c’est être poussé par une force qui nous fait plier sans que nous puissions lui résister. Eichmann, le criminel nazi, déclara à son procès qu’il était pris dans un processus qui ne lui laissait pas d’alternative. Il entendait ainsi se disculper des accusations de crime contre l’humanité. Sur un plan bien moins grave, un sportif, convaincu de dopage, dira que la pression de son milieu professionnel lui enlevait toute autre perspective que de continuer à se doper.

Conseil

Donnez des exemples, puis dégagez-en le sens philosophique.

 

B. La mauvaise foi et ses raisons

Sartre appelle mauvaise foi ce désir qu’a l’homme de se transformer en chose, à ses yeux ou à ceux des autres, afin de nier sa liberté. En effet, il était toujours possible à Eichmann de se démettre de ses fonctions et les historiens ont montré qu’il fut un nazi convaincu. Quant au sportif, c’est à lui de décider s’il veut préserver sa santé ou la risquer pour gagner de l’argent et des honneurs. À l’inverse, le héros tragique reconnaît qu’il est l’agent de son destin. Œdipe nous touche parce qu’il se punit d’avoir fait ce que, pourtant, il ne pouvait pas ne pas faire. Cette grandeur produit de la compassion quand le criminel, qui cherche à s’excuser, suscite le dégoût.

Sartre élabore une théorie de la liberté qui rejette toute idée d’une nécessité fatale et montre que nous sommes forcément responsables de nos actes. Il distingue le plan des phénomènes naturels et celui des actions humaines. Les premiers sont commandés par des relations de cause à effet. Ils se produisent sans intention en suivant un déterminisme. Les secondes dépendent de mobiles et de motifs qui sont des créations de la liberté. Chacun de nous choisit, dans un contexte donné, ce qui vaut pour lui comme une raison d’agir et comme un but à atteindre. Ainsi, deux personnes, dans un contexte identique, ne se décideront pas de la même façon. L’une jugera que telle circonstance est un mobile pour son action, quand l’autre n’y verra rien de marquant ou se déterminera à s’engager dans le sens opposé à la première. Le discours de Pétain, annonçant la collaboration, en révulsa certains et en enthousiasma d’autres.

[Transition] Cette définition de la liberté trouve son origine dans un concept central de la philosophie : le libre arbitre.

2. Un concept fondamental : le libre arbitre

A. Définition

Le philosophe médiéval, Anselme, présente le libre arbitre au moyen d’un exemple. Supposons un homme résolu à toujours servir la cause de la vérité car il sait qu’aimer la vérité est juste. Cet amour est le mobile de son devoir. Il se sent obligé de ne jamais mentir pour ne pas le trahir. Imaginons maintenant que cet homme soit menacé de mort au cas où il ne mentirait pas. Que choisira-t-il de faire ? Anselme écrit que « la volonté est une chose, la rectitude qui la rend droite en est une autre ». Cette distinction signifie que la rectitude est issue d’une décision volontaire. C’est une qualité que la volonté se donne. Elle est donc capable de se déterminer par elle-même. Mais ceci signifie que la volonté peut refuser d’être droite. Elle est libre de mentir comme de dire la vérité. Elle a le choix entre rester morale ou cesser de l’être.

Conseil

Marquez un temps d’approfondissement.

 

B. Liberté et nécessité

Une conséquence importante en résulte : la liberté s’oppose à la nécessité. Cette notion désigne ici ce qui ne peut pas ne pas être. C’est la force de l’inéluctable. La seule nécessité qu’Anselme reconnaisse est celle de sacrifier un des partis selon le principe du tiers-exclu. Mentira-on ou restera-t-on honnête au péril de la mort ? Toute troisième voie est bannie. Mais cette nécessité ne contraint pas la nature du choix. Autrement dit, les circonstances inclinent sans nécessiter. La peur de la mort déclenche un penchant au mensonge mais cela reste une tendance, une inclination naturelle qui peut être combattue et vaincue par le pouvoir de la volonté associé à la représentation du bien. La raison montre ce qui doit être fait, et nous le conseille. Nous devons ensuite vouloir le faire et nous le pouvons toujours puisque le jugement est libre.

L’homme n’agit pas poussé inexorablement par des causes, comme le sont les phénomènes de la nature, il choisit ce qui, pour lui, doit être le motif le plus important. Il s’ensuit que la volonté a un pouvoir souverain de décision. C’est la définition du libre arbitre. Le jugement est fondamentalement indépendant à l’égard de toute pression. Le libre arbitre désigne donc la suprématie de la volonté sur les possibilités qui s’offrent à elle. La volonté a même le pouvoir sur les contraires, elle peut opter pour l’un comme pour l’autre. Rien ne la contraint. On parle ainsi de liberté d’indifférence. La fable de l’âne de Buridan, qui meurt de faim car il ne sait pas que choisir entre un sac de blé et un sac d’orge, en donne une vision négative. Descartes dit en ce sens que l’indifférence est le « plus bas degré de la liberté ». Il existe cependant une autre version de ce phénomène. La volonté est libre de choisir sans être tenue par rien d’autre qu’elle-même, puisque nous sommes insensibles à toute pression extérieure.

[Transition] Il apparaît ainsi que nous avons toujours le choix et que celui-ci est toujours libre. Mais est-ce la condition nécessaire et suffisante pour être libre ?

3. Les insuffisances du libre arbitre

A. La liberté stoïcienne

Les stoïciens sont les premiers à avoir insisté sur le pouvoir absolu de la volonté et sur la possibilité, pour tout homme, de se constituer une « citadelle intérieure », où il serait à l’abri de toutes les vicissitudes du monde. La liberté est accessible à chacun, dans la mesure où il fait un usage raisonné de sa volonté. Épictète soutient qu’il faut vouloir que les choses arrivent, non comme nous le désirons, mais comme elles arrivent, afin d’être heureux. Le sage se rend ainsi indifférent aux troubles qui affectent les autres hommes. Il choisit de les accepter comme un envoi du destin, et ce choix suffit à le rendre libre. Une maxime stoïcienne affirme ainsi que l’on peut être libre sur le trône comme dans les chaînes. Le sage a toujours le choix entre refuser ou accepter ce qui survient. Dans le premier cas, il se condamne à souffrir car l’événement lui paraîtra injuste. Il protestera et sera malheureux sans pouvoir rien y changer. Dans le second, il aura choisi de se réconcilier avec le destin et sera libéré de tous les troubles, physiques comme ceux de l’esprit. Tout lui semblera se produire conformément à une sagesse suprême.

Conseil

Posez une question pour relancer la réflexion.

 

Cette définition de l’état de liberté est-elle suffisante ? On remarque qu’en se focalisant sur le choix, les circonstances deviennent indifférentes. Le sont-elles vraiment ?

B. La définition concrète de la liberté

Attention

Il faut éviter de dévier du sens de la question.

 

Redonner de l’importance aux circonstances ne doit pas nous amener à penser que celles-ci déterminent toujours la volonté et que penser le contraire serait une illusion. Nous commettrions alors un hors-sujet, car on présuppose ici que nous avons le choix. Il s’agit de montrer que l’indifférence, qui permet le choix, est une conception encore abstraite de la liberté.

Conseil

Reprenez votre exemple en le critiquant pour montrer ses limites.

 

Être sur le trône ou dans des chaînes n’est pas équivalent. La liberté implique une dimension pratique, c’est-à-dire active. L’homme en prison peut bien se dire libre intérieurement, il est dans l’impossibilité de se mouvoir, de dialoguer, il est soumis aux règles des gardiens. Une liberté qui ne peut se réaliser par l’action sur les choses ou dans les rapports avec autrui est amputée d’une dimension fondamentale. Ceci ne supprime pas l’importance du choix mais relativise sa portée. Un prisonnier peut, certes, toujours choisir d’accepter sa détention pour la supporter sans trop de douleur, mais la liberté accomplie est celle de la volonté qui peut s’extérioriser par des actes dans lesquels elle se reconnaît.

C’est en ce sens que Hegel reproche au libre arbitre d’en rester au stade de l’autodétermination formelle. Expliquons-le en donnant à la liberté sa dimension collective. Un peuple libre est autonome. Il choisit d’obéir aux lois qu’il se donne. Mais pour que cette liberté ne soit pas fictive, il faut qu’elle puisse se manifester, que ce peuple possède un territoire, une souveraineté garantie par une armée, la capacité d’inscrire ses décisions dans le réel et de peser dans ses relations avec les autres nations.

Le choix n’est donc qu’un moment de la liberté. C’est sa dimension intérieure qui correspond à une réflexion de l’esprit sur lui-même. Ceci vaut également au niveau individuel ? Que vaut une liberté qui n’agit pas ? Elle en reste au stade du vœu, du souhait sans effectivité. Hegel souligne que le libre arbitre est une position incomplète car la volonté ne crée pas ce qu’elle choisit. Il lui faut, pour se libérer vraiment, prendre le risque de l’action. Il est toujours possible que le but visé ne se réalise pas. Personne ne maîtrise totalement les circonstances extérieures et un plan bien conçu peut toujours échouer mais, sans engagement, le choix reste ineffectif.

Conclusion

Être libre est traditionnellement défini comme le fait de pouvoir décider de façon souveraine, sans être contraint par les circonstances ou par des tendances intérieures à notre être. C’est le choix effectué par libre arbitre. Cette thèse est forte mais elle ne semble pas être suffisante pour définir la liberté dans sa totalité. Il lui manque le rapport à l’action qui expose notre liberté en même temps qu’il lui permet de se réaliser concrètement. De plus, il faut voir que la volonté n’est vraiment libre que lorsqu’elle se donne à elle-même son contenu. Choisir entre ce que nous n’avons pas créé n’est pas encore la liberté achevée.

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