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Classement des écoles » Dissertations et devoirs » Philosophie » Dissertation : Une société peut-elle se passer d’art ?

Dissertation : Une société peut-elle se passer d’art ?

par L'équipe étudiant.es
10 mars 2021
dans Philosophie
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17

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Pondichéry • Avril 2017

dissertation • Série ES

Une société peut-elle se passer d’art ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet

Une société

Le mot « société » désigne une association dont les liens sont très variés et qui suppose que les individus aient tous intérêt à coopérer. Nous parlons de la société civile pour désigner le monde du travail mais aussi des médias et de la culture.

Peut-elle se passer

« Pouvoir se passer de quelque chose » signifie pouvoir s’en dispenser sans que cela soit gênant. Ce dont on se passe est jugé inessentiel ou secondaire.

D’art

Étymologiquement, ars signifie « habileté, métier, connaissance technique, savoir-faire ». Mais le mot « art » renvoie également à un concept purement esthétique – on parle des beaux-arts, d’une œuvre d’art – qui ne relève alors pas de l’utilitaire. La définition de l’art est un enjeu important et une source de perplexité depuis au moins un siècle. Comment le définir et que peut-il apporter d’essentiel à une société humaine ?

Dégager la problématique et construire un plan

Ce sujet invite à se demander si l’art est indispensable à la société. La société ne pourrait-elle pas exister aussi bien sans l’art ? D’une part, l’art est valorisé comme étant une des expressions majeures de la liberté individuelle. Son absence serait donc le signe d’une société écrasée par un pouvoir totalitaire qui impose aux artistes de mettre leurs créations au service de la propagande.

Cependant, la valorisation de l’art met parfois en avant son caractère socialement inutile. L’activité artistique ne serait pas un travail comme les autres. Elle ne répondrait pas à des besoins matériels mais satisferait le désir de rêver, de s’évader, de se détendre. Dans ce cas, une société pourrait envisager de se passer d’art, totalement ou partiellement, le considérant comme un simple adjuvant.

La première partie mettra en valeur les arguments traditionnellement donnés pour marquer la valeur de l’art. La deuxième montrera que notre conception de l’art est historiquement définie. Une société sans art, au sens où nous l’entendons aujourd’hui, n’est donc pas forcément une impossibilité. Dans une dernière partie, nous nous efforcerons de montrer la nécessité de l’art dans la société actuelle.

Éviter les erreurs

Le terme de « pouvoir » est à distinguer ici de celui de « devoir » : on ne vous demande pas d’apporter un jugement moral mais de saisir la difficulté d’une relation.

Corrigé

Corrigé

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la ­lecture mais ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

Info

L’introduction doit expliciter le paradoxe de la question. Pour cela, il est nécessaire de bien définir chaque aspect des termes du sujet.

L’existence sociale est très liée au fait d’avoir un métier qui permet de se rendre utile à la collectivité. La division du travail implique un échange de services entre les individus et nous obtenons un revenu en raison de notre activité professionnelle. Or cette idée rend problématique le statut de l’art dans la société. L’activité artistique semble échapper à la nécessité sociale de travailler. L’art répondrait à des besoins spirituels quand la vie sociale est dominée par la rentabilité et l’efficacité. Dans ce cas, pourquoi ne pas envisager qu’une société puisse se passer d’art sans que cela gêne son fonctionnement ? En même temps, cette question est provocante, car l’art a la réputation d’être du domaine de la liberté. Ne pas avoir besoin d’art serait donc le signe d’une société où l’on vit mal. Ces difficultés demandent que l’on définisse mieux les termes du sujet.

1. Le prestige de l’art

A. La force des œuvres

Attention

La référence à un auteur ne vaut que si elle est développée.

Dans L’Œil et l’Esprit, Merleau-Ponty médite sur la valeur de la peinture et fait la remarque suivante : « Les régimes qui déclament contre la peinture “dégénérée” détruisent rarement les tableaux : ils les cachent, il y a là un “on ne sait jamais” qui est presque une reconnaissance. » Ce propos fait référence aux nazis qui condamnèrent des formes d’art et organisèrent des expositions pour exciter le dégoût du peuple allemand. Cette haine aurait dû les amener à détruire les œuvres jugées dégradantes mais ils ne le firent pas. De quoi est-ce le signe ? Merleau-Ponty y voit la marque d’un étrange respect de la part des dictateurs. Leur barbarie, qui les poussa à exterminer des millions d’hommes, ne les empêcha pas de se dire que, peut-être, ces œuvres détestées avaient une valeur qu’ils n’étaient pas capables d’apercevoir. Le pouvoir de l’art est donc grand. Même insulté, il semble en charge de quelque chose d’essentiel. Cet exemple conforte une opinion répandue. Nous sommes habitués à considérer l’art comme une des expressions les plus hautes de l’esprit. L’artiste, fort de son génie, apparaît comme un être exceptionnel et certaines expositions sont aujourd’hui des événements médiatiques. Des foules considérables sont capables d’attendre pendant des heures pour voir des tableaux rarement montrés comme ceux de Vermeer.

B. L’art, un concept mouvant

Ces phénomènes risquent cependant de nous faire croire que l’art est une notion dont le sens n’a jamais varié. Or, dans Les Deux Sources de la morale et de la religion, Bergson s’appuie sur les travaux des ethnologues et nous invite à revoir nos certitudes. « On trouve dans le passé, on trouverait même aujourd’hui des sociétés humaines qui n’ont ni science, ni art, ni philosophie. Mais il n’y a jamais eu de société sans religion. » Cette affirmation est surprenante, car nous parlons volontiers d’art primitif et nous avons construit des musées pour y abriter ses œuvres. Mais justement, les musées n’ont pas toujours existé. Les peuples dont nous conservons les masques et les fétiches exprimaient par ce biais la façon dont ils se représentaient le divin. Ils s’en servaient avant tout pour célébrer un culte quand nous en faisons l’objet d’expositions savantes.

[Transition] Si l’art a toujours été pris en considération, que ce soit en lui-même ou en comparaison de la science ou de la religion par exemple, sa valeur et son rôle ont varié selon ce que les sociétés en ont fait.

2. Complexité de l’idée d’art

A. Le rôle du musée

Malraux souligne l’importance de l’invention des musées à partir du xviiie siècle en Europe. La création de ces lieux a modifié notre idée de l’art. « Un crucifix roman n’était pas d’abord une sculpture, la Madone de Cimabue n’était pas d’abord un tableau, même l’Athéna de Phidias n’était pas d’abord une statue. » Un crucifix était d’abord un objet sacré au service d’un culte. Il exprimait la croyance dans l’incarnation de Dieu. Mis au mur d’un musée, il est regardé différemment. Nous le jugeons du point de vue de sa forme. Il vaut par lui-même. Malraux parle d’une « métamorphose du regard » pour définir ce changement qui est à l’origine de ce que nous entendons par « art ».

Conseil

Donnez un exemple, si possible, actuel pour illustrer le sens de l’idée.

C’est pourquoi il est envisageable de dire qu’une société peut exister sans art. Certes, toutes les sociétés ont créé des œuvres destinées à glorifier leur conception du divin mais ce que nous appelons l’art d’Océanie ou d’Afrique n’était pas fait pour être jugé avant tout de façon savante et donner lieu à des catalogues d’exposition. Là est la différence fondamentale. Nous croyons spontanément en l’existence d’un domaine artistique autonome quand celui-ci n’a pas toujours existé. Des drames viennent parfois nous le rappeler comme la destruction des Bouddhas par les Talibans ou des monuments de Palmyre par Daech. Ces actes ne visaient pas des œuvres d’art mais des monuments jugés impies.

B. Les types d’art

Jacques Rancière propose un concept, « le partage du sensible », pour distinguer différents types d’art. Il nomme le premier « régime éthique ». Les icônes en sont un bon exemple. Il s’agit de savoir si on a le droit de représenter le divin sachant que l’image est porteuse d’une valeur sacrée. Le deuxième, le « régime représentatif », concerne la nature des sujets et les règles de leur composition. C’est l’âge où seuls des thèmes jugés nobles doivent être montrés en respectant des codes comme les trois unités. Enfin, le régime dit « esthétique » ne reconnaît aucun principe absolu de composition, affirme que tous les thèmes méritent de rentrer dans l’art et qu’il n’y a pas d’opération proprement artistique.

Il apparaît que l’impact social de ce que nous nommons « art » n’a pas le même sens dans tous les cas. Par exemple, l’art sacré a une fonction sociale éminente. Il est le support des cultes autour desquels une communauté est soudée. Le régime représentatif a lui aussi une fonction sociale. Les innombrables portraits de membres des familles nobles et bourgeoises indiquent qu’il était important que les couches dirigeantes puissent régner aussi de façon symbolique. Le dernier régime pose problème car l’art ne semble plus au service d’un groupe social ni d’une croyance collective.

Info

Montrez pourquoi il faut poursuivre l’investigation.

[Transition] Qu’en est-il de l’art comme activité autonome dans la société moderne ?

3. Quel sens pour l’art aujourd’hui ?

A. Le refus de l’insertion sociale

La figure de l’artiste maudit, rejeté par la société qui l’accuse d’être inutile, a marqué les esprits. Or cette situation n’a pas toujours existé. De très grands créateurs ont été reconnus et célébrés par les institutions qui les employaient. Le Titien était distingué par Charles-Quint, l’Église a passé commande à Raphaël. Mais, à l’époque de la révolution industrielle, l’activité artistique devient plus problématique. Aux yeux de la bourgeoisie, l’artiste apparaît comme un parasite, car il ne produit pas de biens utiles. De leur côté, le peintre et le poète refusent l’insertion sociale dans un monde dominé par la rentabilité. « J’ai horreur de tous les métiers. Maîtres et ouvriers, tous paysans, ignobles », déclare Rimbaud dans Une saison en enfer. Le refus de la profession met l’accent sur un désir de liberté qui ne peut accepter la hiérarchie et la morale du travail.

B. L’élargissement de la perception

L’indifférence ou l’hostilité ne sont toutefois pas irrévocables. Dans La Pensée et le Mouvant, Bergson affirme que l’artiste nous permet d’élargir notre perception. La vie sociale nous contraint à ne regarder les choses que pour les utiliser. Les œuvres d’art, par contraste, nous font apercevoir ce que nous avions perçu sans y prêter attention. Elles réveillent ainsi notre pouvoir de contempler, d’admirer, notre sensibilité à la beauté d’un paysage ou d’un visage et cette fonction les rend indispensables. La vie moderne nous ôte souvent le temps de regarder ou d’écouter de façon approfondie. Le « zapping » semble être la règle. L’art est un remède qui nous réveille en suggérant que nous ne sommes pas faits que pour produire des biens utiles. Même s’il ne montre pas que de belles choses, il est le révélateur d’une dimension de l’esprit. La vérité des sentiments ou des situations y apparaît dans une forme épurée.

Conclusion

En un sens, l’art est antisocial puisqu’il tourne nos capacités vers des buts socialement inutiles, mais c’est ainsi que nous développons notre sensibilité et notre capacité de comprendre. Il est vrai que l’activité artistique revendique une liberté qui la met en conflit avec l’idée d’utilité sociale. Cependant, la valeur de l’art demeure. L’art est intempestif, car il agit dans son temps et contre lui en tournant notre esprit vers ce qui n’est pas utile mais qui possède malgré tout une forme de nécessité.

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