Un jury anonyme pourrait entendre le prochain procès en diffamation pour viol de l’écrivain E. Jean Carroll contre Donald Trump, a indiqué samedi un juge dans l’affaire.
Carroll, ancienne chroniqueuse du magazine Elle, a accusé Trump de l’avoir violée dans la loge d’un grand magasin de Manhattan à la fin des années 1990. Elle l’a poursuivi pour diffamation après qu’il se soit moqué de ses affirmations, a déclaré qu’elle n’était pas son « type » et que son accusation était politiquement motivée.
Le juge de district américain Lewis Kaplan à Manhattan a rendu samedi une ordonnance demandant à Trump et Carroll de répondre d’ici le 17 mars si l’une ou l’autre des parties s’oppose à l’utilisation d’un jury anonyme, a rapporté Bloomberg. Kaplan n’a pas expliqué pourquoi il pourrait opter pour un jury anonyme. Mais les jurés pourraient être la cible de menaces dans l’affaire politiquement chargée. Des jurys anonymes ont été utilisés dans le passé pour protéger la sécurité des jurés dans des affaires impliquant des crimes organisés et des terroristes.
Kaplan a décidé vendredi que les commentaires controversés de Trump à un hôte d’Access Hollywood en 2005 seraient autorisés lors du procès. Trump s’est alors vanté d’avoir « attrapé » des femmes sans leur consentement, disant qu’il pouvait s’en tirer parce qu’il était célèbre.
Ni l’avocat de Carroll ni celui de Trump n’ont pu être immédiatement joints pour commenter.
Le procès est prévu le 10 avril.
Carroll a initialement poursuivi Trump pour diffamation en 2019. À la fin de l’année dernière, Carroll a déposé une plainte améliorée contre Trump en vertu de la nouvelle loi sur les survivants adultes, qui lève temporairement le délai de prescription pendant un an pour les poursuites civiles pour infractions sexuelles présumées.