Donald Trump, 45e président des États-Unis et ancien condamné pour crime organisé, prévoit d'organiser un rassemblement avec d'autres condamnés pour crime organisé le mois prochain. Un expert juridique souligne que cet événement pourrait contrecarrer ses efforts pour rester un homme libre.
« Nous nous réunissons pour rendre hommage non seulement à ces personnes mais à tous les accusés du J6 qui ont fait preuve d'un courage et d'un sacrifice incroyables », peut-on lire dans la description de l'événement.
Une affiche du gala annonce une « plaque de classement musical n°1 » pour la chanson « Justice for All » de la « chorale de la prison J6 », qui est une interprétation de l'hymne national. MeidasTouch a décrit ce concours comme « une chance de gagner une plaque commémorant le fait que les gens de MAGA ont acheté un tas d'exemplaires de sa « chanson » J6 intitulée « Justice for All », lui permettant ainsi de gagner une place éphémère dans le classement musical de Billboard ».
Mais si Trump décide de tenir le gala, cela pourrait compliquer sa propre situation juridique. Selon l'avocat Tristan Snell – qui a poursuivi l'ancien président pour sa fausse Trump University alors qu'il était au bureau du procureur général de New York – la loi de l'État de New York interdirait un tel événement étant donné la liste des invités attendus.
« Quelqu'un devrait alerter l'agent de probation de Trump, car il est légalement interdit aux criminels condamnés de s'associer avec d'autres criminels », a-t-il tweeté.
Bien que Trump ait été reconnu coupable par un jury de 34 chefs d'accusation de crimes de classe E, il ne sera pas condamné avant le 18 septembre. À ce moment-là, en supposant que l'ancien président ne soit pas condamné à purger une peine de prison (le juge Juan Merchan a le pouvoir de le condamner à une peine pouvant aller jusqu'à 20 ans de prison), il se verra alors attribuer un agent de probation, auprès duquel il devra se présenter régulièrement. Cela signifie que l'événement du 5 septembre sera légal, même s'il ne l'aidera probablement pas lorsqu'il comparaîtra devant Merchan moins de deux semaines plus tard.
L'ancien président a évité de justesse la colère des procureurs lors de la convention nationale républicaine du mois dernier à Milwaukee, dans le Wisconsin. L'ancienne procureure américaine Barbara McQuade a souligné que parmi les participants à la convention figuraient des « faux électeurs » inculpés, et que le fait que Trump ait été vu en train de s'associer à eux aurait pu amener le procureur spécial du ministère de la Justice Jack Smith et/ou la procureure du comté de Fulton Fani Willis à demander au tribunal d'incarcérer Trump avant son procès pour avoir fréquenté des accusés.