L’engagement du gouvernement envers l’ECT est une nouvelle manifestation flagrante de son mépris pour l’accord de Paris et nos objectifs Net Zero
Le traité sur la charte de l’énergie (TCE) a été mis en place dans les années 1990 pour protéger les entreprises énergétiques travaillant dans les pays de l’ex-Union soviétique contre l’expropriation gouvernementale. Le Royaume-Uni, ainsi que 50 autres pays et l’UE en ont tous été signataires. Mais si le Traité a peut-être été un pas en avant lors de sa conception, il n’est plus aujourd’hui qu’une pierre d’achoppement dans notre quête d’un avenir durable.
Une succession de pays de l’UE ont annoncé leur intention d’abandonner le traité en raison de son potentiel de destruction du climat, les critiques affirmant que le traité est « armé » par les entreprises de combustibles fossiles. Le TCE est un accord international qui établit un cadre multilatéral pour la coopération transfrontalière dans le secteur de l’énergie. Il permet également aux sociétés transnationales qui ont investi dans la production de combustibles fossiles et dans l’énergie nucléaire de poursuivre les gouvernements pour manque à gagner sur leurs investissements en conséquence de la transition vers les énergies renouvelables.
L’engagement du gouvernement envers l’ECT est une autre démonstration flagrante de son mépris pour l’accord de Paris et nos objectifs Net Zero. Je suis absolument consterné par la capacité de l’ECT à saper les engagements internationaux d’élimination progressive des combustibles fossiles, et alors que le gouvernement britannique réfléchit à sa position, nous devons nous demander : sommes-nous prêts à être un leader dans la lutte contre le changement climatique, ou allons-nous continuer suivre les traces de ceux qui ne donnent pas la priorité à la santé de notre planète ?
Il est important de se rappeler que la meilleure solution à un problème consiste parfois à s’en éloigner. C’est pourquoi j’ai présenté une Early Day Motion exhortant le gouvernement britannique à se retirer du TCE. Il compte jusqu’à présent 58 signatures, ce qui indique un large soutien de la part des députés. Nous, les libéraux démocrates, avions une longueur d’avance avec cette demande en tant que premier grand parti au Royaume-Uni à appeler au retrait, et nous continuerons à faire pression pour cela jusqu’à ce que cela se produise. Avec le soutien de tous les partis de mon côté, j’espère que nous pourrons apporter un réel changement. Mais il est urgent que le gouvernement en prenne note.
Les cartes sont sur la table, et elles sont limpides. Le Comité sur le changement climatique (CCC) a déclaré dans son dernier rapport : « L’adhésion représente des risques à la fois pour une transition climatique en temps opportun et pour le contribuable ». Le Comité a déclaré que le TCE était obsolète et que les perspectives de nouvelles réformes étaient incertaines.
En février, plus de 100 universitaires ont écrit au gouvernement britannique, déclarant que « la poursuite de l’adhésion à l’ECT nuira à nos perspectives de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C car cela prolongera la dépendance du Royaume-Uni aux combustibles fossiles et entravera la transition vers les énergies renouvelables ».
Le fait que le Royaume-Uni et le Japon soient les seules grandes économies à ne pas s’être engagées à sortir du TCE montre le manque fondamental de leadership qui est trop commun à ce gouvernement conservateur. Nous devons inverser cette perception en menant la pression pour un nouveau cadre mondial pour inciter les investissements mondiaux dans le secteur des énergies renouvelables à atteindre les objectifs mondiaux de réduction des émissions et à atteindre Net Zero. C’est pourquoi nous, les démocrates libéraux, demandons au gouvernement de soutenir un traité de remplacement sur les énergies renouvelables pour stimuler les investissements dans le secteur des énergies renouvelables. Si le gouvernement voulait vraiment réduire les émissions mondiales et atteindre les objectifs zéro, il écouterait.
Si le risque pour notre capacité à atteindre le zéro net n’était pas suffisant, le Traité rend également les finances de notre pays vulnérables aux contestations judiciaires coûteuses des entreprises de combustibles fossiles. Il suffit de regarder l’expérience de l’Italie en matière de restrictions de forage en mer – une perte de 210 millions de livres sterling, soit six fois le montant dépensé par l’entreprise pour le projet. Les Pays-Bas ont également été ciblés pour leur loi sur l’élimination progressive du charbon, tout comme la Slovénie pour son interdiction de la fracturation hydraulique.
Il est maintenant grand temps pour le gouvernement britannique de suivre l’Allemagne, la France et de nombreux autres pays européens en abandonnant le traité international controversé qui, selon les députés et les militants, a un « effet paralysant » sur l’action climatique. Le TCE n’a pas sa place dans un monde engagé dans la lutte contre la crise climatique.
Ce que le Royaume-Uni doit vraiment faire, c’est soutenir un traité sur les énergies renouvelables qui stimulera les investissements dans le secteur des énergies renouvelables si nous voulons vraiment réduire les émissions mondiales et atteindre les objectifs zéro. Il est temps de se retirer du TCE et de prendre position contre les entreprises de combustibles fossiles qui mettent en péril l’avenir de notre planète.