Pape François dimanche a envoyé à la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) une réprimande claire et ferme en élevant l’évêque de San Diego au rang de cardinal, quelques jours seulement après l’attaque répétée et très publique de l’archevêque de San Francisco contre la présidente de la Chambre Nancy Pelosi.
Mgr Salvatore Cordileone Il y a dix jours, il a interdit à la présidente Pelosi de recevoir la Sainte Communion, l’un des sacrements sacrés de l’Église catholique, malgré l’insistance du Vatican et du Pape pour que l’Eucharistie ne soit pas politisée. Cordileone dit qu’il l’a fait à cause de sa position pro-choix sur l’avortement. Mais comme l’a fait remarquer Pelosi, l’Église catholique n’a jamais interdit à quiconque de communier pour avoir soutenu la peine de mort.
Non seulement Cordileone, un militant de droite qui a refusé de se faire vacciner contre le COVID-19, a interdit à la présidente Pelosi de communier, mais il l’a fait de manière extrêmement publique. Cordileone est allé jusqu’à publier sa lettre à Pelosi sur Twitter, qualifiant sa position sur l’avortement de « scandale le plus grave » et de « mal grave ». Il est ensuite apparu sur EWTN, un réseau câblé d’information catholique pour défendre sa décision, et même a publié cette interview sur les réseaux sociaux. Sept jours après sa réprimande très publique de Pelosi, il l’a de nouveau réprimandée sur Twitter, écrivant qu’elle « a des opinions bien arrêtées sur ce que l’Église enseigne mais qu’elle a tort. Et c’est en partie pourquoi j’ai dû agir.
Le pape François a clairement indiqué que personne ne devrait être interdit de communion, certainement pas pour des raisons politiques.
« Que doit faire le pasteur ? Le pape François a dit l’année dernière, Le New York Times a noté lorsqu’un journaliste l’a interrogé sur un autre catholique, le président Joe Biden et sa position sur l’avortement. « Soyez un pasteur, ne condamnez pas. Soyez pasteur, car il est aussi pasteur des excommuniés.
« Je n’ai jamais refusé l’eucharistie à qui que ce soit », a également déclaré le pape François aux journalistes.
Dimanche, dans cette forte réprimande apparente contre Cordileone, le pape François a annoncé qu’il élevait un évêque de rang inférieur, le progressiste Robert McElroy de San Diego, au rang de cardinal, un poste supérieur à celui de Cordileone.
« Le choix de Mgr McElroy est la plus grosse surprise de ce consistoire [the council of cardinals] pour l’église aux États-Unis », rapporte la publication jésuite Amérique. « Diplômé de Harvard, de Stanford et de l’Université pontificale grégorienne, Mgr McElroy a démontré qu’il est l’un des plus fervents partisans de la vision du pape sur l’Église parmi les évêques américains depuis que François l’a nommé évêque de San Diego en mars 2015. en le choisissant comme cardinal, au lieu d’autres, le pape François envoie un message puissant aux évêques et à l’église américains.
En rapportant l’élévation de McElroy, The San Francisco Chronicle ajoute que Cordileone s’est engagé dans une « campagne très publique contre Pelosi et le droit à l’avortement dans son ensemble – en octobre, il a lancé des publicités numériques et radiophoniques exhortant les catholiques à prier pour changer l’esprit de Pelosi et d’autres politiciens qui soutiennent le droit à l’avortement.
Il y a un an ce mois-ci, Mgr McElroy a écrit dans Amérique, « L’Eucharistie est militarisée à des fins politiques. Cela ne doit pas arriver.
Il a ajouté : « La proposition d’exclure les dirigeants politiques catholiques pro-choix de l’Eucharistie entraînera des conséquences extrêmement destructrices ».