La concentration massive et disproportionnée de travailleurs BME en Grande-Bretagne dans des emplois mal payés et précaires est un exemple de racisme structurel en action – et un autre héritage accablant de 14 années de règne conservateur.
Ces dernières semaines, nous avons été témoins des tentatives de l’extrême droite de diviser les communautés ouvrières et d’utiliser des contre-vérités et des fausses informations pour faire porter le chapeau aux communautés musulmanes et migrantes. Mais nous savons que les véritables problèmes et frustrations résident dans les dégâts causés par une décennie d’échecs politiques.
C’est pourquoi il est si important d’apporter les changements nécessaires pour lutter contre les politiques de haine et de division.
Nos nouvelles données montrent comment plus d’une décennie de dégradation des droits au travail a affecté toutes les communautés, et à quel point notre programme visant à renforcer les droits des travailleurs et à répondre aux besoins des travailleurs est urgent.
Les conservateurs ont été à l’origine d’une explosion du travail précaire et mal rémunéré, poussant de plus en plus de personnes vers des emplois précaires.
Cette semaine, une nouvelle analyse du TUC montre comment les travailleurs noirs et issus de minorités ethniques (BME) ont été les plus touchés par un problème qui touche beaucoup trop de personnes occupant des emplois de la classe ouvrière.
La concentration massive et disproportionnée de travailleurs BME en Grande-Bretagne dans des emplois précaires et mal payés est un exemple de racisme structurel en action – et un autre héritage accablant de 14 années de règne conservateur.
Sous les conservateurs, le travail précaire – qui comprend les contrats zéro heure, le travail indépendant mal rémunéré et le travail occasionnel/saisonnier – a augmenté presque trois fois plus vite que les formes d’emploi sûres.
Entre 2011 et 2023, le nombre de personnes occupant des emplois précaires a augmenté de 31 %, alors que celui des personnes occupant des emplois stables n’a augmenté que de 11 %. Cela signifie que le nombre total de personnes occupant un emploi précaire ou précaire a augmenté de près d’un million pour atteindre le chiffre choquant de 4,1 millions.
Cela a eu des conséquences dévastatrices pour les travailleurs concernés.
Être piégé dans ces emplois mal payés et précaires se traduit par des droits et des protections limités, et souvent par le fait d’être traité comme une main-d’œuvre jetable.
Les travailleurs BME sont les plus durement touchés
En 2011, environ 360 200 travailleurs issus de minorités ethniques (BME) occupaient un emploi précaire. Toutefois, ce chiffre a plus que doublé pour atteindre un niveau record de 878 800 en 2023.
L’augmentation considérable du nombre de travailleurs issus de minorités ethniques (BME) confrontés à l’insécurité de l’emploi était environ 8,5 fois supérieure à l’augmentation de la proportion de travailleurs blancs occupant un emploi précaire au cours de la même période.
Le TUC estime que cela a laissé 1 travailleur BME sur 6 au Royaume-Uni coincé dans un emploi précaire, contre 1 travailleur blanc sur 9.
Les travailleurs BME sont victimes de racisme à chaque étape du marché du travail, notamment de discrimination dans les processus de recrutement, de moins d’opportunités de formation et de développement par rapport aux travailleurs blancs, de mesures disciplinaires injustes et d’être contraints d’accepter des postes aux conditions et salaires moins favorables.
Les travailleurs BME ont été punis par des années de racisme institutionnel sur le marché du travail.
C'est un autre rappel brutal de l'impact qu'ont eu 14 années de politiques conservatrices, qui ont cherché à abroger les droits des travailleurs et à provoquer une course vers le bas en matière de salaires et de conditions de travail.
Le projet de loi sur les droits des travailleurs peut changer la donne
La Grande-Bretagne réclame des réformes de l’emploi pour inverser la tendance à l’augmentation de l’insécurité et de la discrimination au travail, et pour garantir la dignité et l’équité sur le lieu de travail.
C’est pourquoi le projet de loi sur les droits des travailleurs du nouveau gouvernement est si important. Il contribuera à rendre le travail rémunérateur et à améliorer le niveau de vie de centaines de milliers de travailleurs issus de minorités ethniques, qui sont les plus durement touchés par la vague d’insécurité qui frappe la classe ouvrière.
Le projet de loi sur les droits des travailleurs contribuera à transformer le salaire minimum en un véritable salaire vital. Il interdira les contrats à temps partiel et rendra les droits fondamentaux des travailleurs accessibles dès le premier jour de travail. Il changera la donne pour les familles de travailleurs en difficulté.
Un changement est absolument nécessaire pour améliorer les normes d’emploi et lutter contre la discrimination systématique.
Le nouveau gouvernement – en partenariat avec les syndicats – peut inverser la tendance en matière d’emploi précaire et s’attaquer au racisme structurel sur notre marché du travail.
C’est une occasion historique et opportune de mettre la nation sur la voie d’un avenir meilleur, capable de trouver des solutions aux problèmes qui nous divisent.