Vous avez dit « bizarre » ? Les marchés financiers ont bu la tasse et le monde entier trinque. Mais les comptables gardent largement la tête hors de l’eau. Histoire de renforcer les contrôles et d’éviter d’autres dérives ?
En tout cas, ces pros du chiffre restent très recherchés par les entreprises. Avec une prime à ceux qui maîtrisent les normes comptables internationales et parlent anglais. Beaucoup d’étudiants en comptabilité négligent les langues. Erreur ! Car ils s’ouvriraient bien des horizons.
Au palmarès des métiers porteurs, les spécialistes, à l’instar du cabinet Robert Half, pointent le comptable général, chargé de vérifier les données et de présenter le bilan d’activité d’une entreprise.
Le niveau d’étude
La moitié des recrutements en production comptable concerne cette fonction stratégique. Bon bilan aussi pour les techniciens paie, les comptables clients et les contrôleurs de gestion. Autant de postes accessibles avec un BTS comptabilité et gestion des organisations, un DUT gestion des entreprises et des administrations, ou un DCG (Diplôme de comptabilité et de gestion, bac + 3). A Bac + 5, un boulevard s’ouvre devant les candidats, a fortiori avec une expérience. Et ce sont les « grosses » PME et des secteurs comme l’énergie, l’environnement ou la santé, qui recèlent les meilleures opportunités.
Par ailleurs, pyramide des âges oblige, la profession va devoir remplacer 40 % de ses effectifs d’ici à 2020. Seul bémol, les entreprises privilégient actuellement l’intérim longue durée ou le CDD.
Secrétaires et assistantes : polyvalence de rigueur
En revanche, la musique est différente du côté des secrétaires et assistant(e)s. Le rythme des recrutements se ralentit. Hormis pour les profils haut de gamme, très courtisés : les assistantes de direction expérimentées, véritables bras droits des dirigeants. Leurs signes distinctifs ? Elles sont bilingues et possèdent un CV à rallonge.
Mais d’autres fonctions tirent leur épingle du jeu, notamment les assistantes commerciales. « Aujourd’hui, les assistantes administration des ventes représentent 50 % de nos commandes, ce qui est tout à fait considérable », observe Gaëlle Marre, directrice associée chez OfficeTeam, société d’intérim dédiée à l’assistanat et au secrétariat. Support du département commercial, elles assurent le traitement des commandes, le suivi de la relation clients, la gestion des stocks… Des missions plus cruciales que jamais en cette période de crise.
Quoi qu’il en soit, on demande toujours plus aux assistantes : plus de polyvalence, plus d’autonomie, plus de communication. Et à l’heure du management collaboratif, elles doivent contribuer à l’efficacité d’une équipe ou d’un service.
Le CV idéal ?
Afficher un Bac + 2 minimum. La palme revient désormais au BTS assistant(e) de manager – qui remplace, depuis 2008, les BTS assistant de direction et assistant secrétaire trilingue -, mieux en phase avec les besoins des entreprises et avec deux langues étrangères au programme. Et comme abondance de compétences ne nuit pas, suivre une formation complémentaire ou une licence professionnelle permet d’acquérir une spécialisation souvent bienvenue (commercial, juridique, RH, export…).