« Les personnes handicapées méritent mieux. »
L’hébergement temporaire (TA) est un logement temporaire où les personnes sans domicile sont placées en attendant un logement stable ou pendant qu’il est évalué si elles ont une obligation de soins. Le handicap est très répandu parmi les personnes vivant en AT, des problèmes de santé mentale aux déficiences physiques.
Les personnes handicapées sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté et d’avoir besoin d’aide, ce qui les rend plus vulnérables à l’itinérance. Une fois en TA, l’environnement peut exacerber les symptômes et intensifier les expériences de handicap. Bien que temporaire de nom, cette situation peut durer des années en raison de la pénurie de logements convenables.
Des histoires révèlent des logements dangereux
Un récent appel à témoignages de l’APPG for Households in TA, dont Justlife est co-secrétariat aux côtés de Shared Health Foundation, illustre amplement les nombreux obstacles auxquels sont confrontées les personnes handicapées placées en TA.
Les répondants de toute l’Angleterre ont révélé un état de délabrement choquant, de la moisissure noire, le surpeuplement, le manque d’articles ménagers de base et des personnes placées dans des logements si inadaptés qu’ils peuvent être dangereux.
Ces histoires s’ajoutent aux preuves de plus en plus nombreuses que trop de personnes se retrouvent dans des situations indignes et parfois dangereuses parce qu’elles sont placées dans des AT inadaptées. Le stress supplémentaire de ne pas pouvoir faire des choses de base, comme quitter sa chambre ou accéder à la douche, pèse lourdement sur la santé physique et mentale des gens.
En vertu de la loi sur l’égalité de 2010, une personne est considérée comme handicapée si elle vit avec une déficience physique ou mentale qui a un impact négatif substantiel et à long terme sur sa capacité à effectuer des activités quotidiennes normales. L’accent est mis sur l’effet plutôt que sur le diagnostic.
Selon cette définition, l’assistance technique est trop souvent un environnement handicapant qui ajoute des obstacles et des difficultés aux personnes déjà défavorisées.
Combien sont concernés ?
Les chiffres officiels du DLUHC, publiés en février, révèlent que 99 270 ménages séjournaient en hébergement temporaire à fin septembre 2022, dont plus de 125 000 enfants à charge. Un ménage peut comprendre des adultes seuls, des couples ou des familles avec enfants, de sorte que le nombre d’individus en TA est un peu plus élevé. Shelter a estimé ce chiffre à environ 250 000 en janvier 2023.
Des recherches antérieures de Justlife ont estimé que plus de 35% des résidents de TA vivent avec un handicap, contre un chiffre national d’environ 20%. En utilisant ces estimations, au moins 87 000 personnes handicapées vivent actuellement en TA.
Cependant, le chiffre réel est probablement plus élevé, car de nombreuses personnes en TA ne sont pas comptabilisées et le handicap n’est souvent pas enregistré. Les personnes handicapées doivent systématiquement se battre pour elles-mêmes, ce que tout le monde ne veut pas ou n’a pas la capacité de faire, ce qui entraîne des difficultés supplémentaires évitables. Il n’existe aucun registre indiquant combien de ces 87 000 personnes vivent dans des logements inadaptés ou dangereux.
Ce qui doit changer
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les personnes handicapées se retrouvent dans ces situations. Les responsables du logement ne sont pas formés pour évaluer ou parler du handicap, et même s’ils le font, il y a une grave pénurie de logements appropriés dans lesquels placer les gens. La construction de ces logements prendra des années, mais il y a des interventions que nous faisons maintenant pour prévenir d’autres dommages.
Nous demandons que la législation et le code d’orientation sur les sans-abrisme soient mis à jour pour inclure des installations de base minimales dans l’assistance technique, y compris des adaptations pour les personnes handicapées telles que des mains courantes et des ouvre-portes. La collaboration intersectorielle avec les organisations de personnes handicapées et les personnes vivant avec un handicap dans le cadre de l’AT devrait contribuer à éclairer ces changements.
En outre, les responsables du logement et les autres membres du personnel de soutien doivent être formés à la prestation de services aux personnes ayant des besoins d’assistance spéciaux, et les réparations et l’entretien doivent être considérés comme une priorité, en particulier lorsque les ascenseurs en panne laissent les personnes dans des situations dangereuses bloquées à l’intérieur.
Et là où les choses ont mal tourné, nous appelons à un nouvel organisme de réglementation national supervisant les normes en matière d’hébergement temporaire, doté de pouvoirs suffisants pour intervenir de manière significative au nom de certains de nos citoyens les plus vulnérables. Cela se fait attendre depuis longtemps, les personnes handicapées méritent mieux.