Dans un monde où l’informatique et les machines-outils permettent d’aller toujours un peu plus loin dans l’automatisation des tâches, il est un domaine de compétences qui reste l’apanage des hommes : le conseil.
Il existe bien quelques Fintech se proposant d’automatiser la gestion financière des portefeuilles d’actifs (on en reparle plus bas), mais l’essentiel du secteur repose sur des métiers à forte valeur ajoutée où l’humain reste au cœur de l’action.
Nous vous proposons un petit tour d’horizon des métiers de la finance qui ouvrent les meilleures perspectives professionnelles.
Conseiller bancaire
Le métier de conseiller bancaire est accessible à partir de BAC+3. En pratique, avec la surenchère des diplômes, les banques recrutent beaucoup de jeunes à BAC+5. Il peut s’agir de formation universitaire ou bien d’école de commerce. Dans le second cas, l’évolution de carrière est généralement plus rapide, et permet au collaborateur d’envisager un poste de directeur d’agence après une dizaine d’années d’expérience.
Le conseiller bancaire s’occupe d’un portefeuille de clients. Le nombre de clients dépend de l’agence et du profil des clients. La clientèle dite “patrimoniale”, c’est-à-dire les personnes disposant d’un capital financier significatif et/ou de revenus importants, nécessite un suivi plus poussé, le conseiller prendra donc en charge moins de clients. La clientèle “patrimoniale” requiert un niveau d’expérience plus important et demande donc quelques années d’expérience. Les banques proposent régulièrement des formations à leur collaborateur. Ces formations sont aussi l’occasion de prendre connaissance des nouveaux produits d’investissement commercialisés par l’établissement bancaire.
Une des critiques du métier de conseiller bancaire est que l’agent est presque usuellement incité à vendre les placements financiers commercialisés par la maison mère. Alors que ces produits financiers ne sont pas toujours les meilleurs du marché. Le métier de conseiller bancaire est parfois perçu comme un métier où le caractère commercial domine sur le rôle de conseil. Pour cette raison de nombreux diplômés en finance préfèrent s’orienter vers le métier de conseiller en gestion de patrimoine.
Conseiller en gestion de patrimoine
Le conseil en gestion de patrimoine est un métier que l’on peut exercer au sein d’une banque, mais aussi au sein d’un cabinet indépendant en libéral. En raison des contraintes réglementaires croissantes, les petits cabinets de gestion de patrimoine tendent à disparaître, et sont rachetés par de plus gros cabinets. Ainsi, les gros cabinets peuvent mutualiser le back-office et l’ensemble des opérations nécessaires pour être en conformité. Le conseil en gestion de patrimoine est un métier réglementé.
Ce métier est accessible au niveau BAC+5, ou via la validation des acquis professionnels. Contrairement à beaucoup de conseillers bancaires, les conseillers en gestion de patrimoine exerçant hors réseau bancaire travaillent en “architecture ouverte”. Cela signifie qu’ils proposent des placements financiers commercialisés par une multitude de société de gestion, et sont donc libre dans le choix des placements à proposer à leurs clients À ce stade, on ne peut toutefois pas parler d’indépendance car la plupart des conseillers en gestion de patrimoine perçoivent des commissions sur les encours investis.
Sachez toutefois qu’il existe certains conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) qui ne se rémunèrent pas sur les encours investis mais facturent seulement des honoraires de conseils. Ces honoraires peuvent être forfaitaires ou établies selon le temps passé sur le dossier du client. Ces conseillers sont très recherchés mais beaucoup de professionnels hésitent à basculer sur ce modèle de rémunération car il est potentiellement moins rémunérateur.
Avocat fiscaliste
Certaines personnes ont des problématiques fiscales dont la complexité nécessite non seulement un bon conseiller en gestion de patrimoine, mais également un avocat fiscaliste. C’est notamment le cas pour les entrepreneurs, dont le patrimoine ne se résume pas seulement au patrimoine privé, mais comporte aussi un patrimoine professionnel.
Il se pose alors de multiples questions quant à la structuration du patrimoine, et aussi sa transmission à plus long terme. Les avocats fiscalistes peuvent conseiller et aider les entrepreneurs à organiser leur patrimoine de façon à optimiser la fiscalité tout en restant dans le cadre légal.
Au risque de faire grincer des dents quelques lecteurs, de nombreux Français continuent de quitter le pays chaque année en raison de la pression fiscale trop forte qui pèse sur les ménages et les entrepreneurs. L’expatriation fiscale ne s’improvise pas, il est généralement nécessaire de faire appel à un avocat fiscaliste pour s’assurer que l’exil fiscal ne sera pas remis en cause par Bercy.
Souvent, le conseiller en gestion de patrimoine et l’avocat fiscaliste travaillent de concert pour structurer et superviser le patrimoine des grandes fortunes.
Le secteur de la finance offre des perspectives intéressantes. Il s’agit de métiers non délocalisables et difficilement remplaçables par des robots ou des algorithmes. Depuis quelques années, des Fintech se sont lancées dans les services de gestion déléguée de l’épargne. Ces Fintech automatisent l’identification du profil d’allocation de l’épargnant. Ce travail consiste à déterminer quels sont les placements financiers qui conviennent à l’épargnant en fonction de ses projets financiers (durée du placement, aversion au risque, etc.) et de ses projets de vie (retraite, achat immobilier, etc.).
Mais dès lors que les enjeux deviennent importants, les algorithmes fonctionnent essentiellement comme des outils d’aide à la décision mais ils ne remplacent pas les conseils avisés d’un expert.
Les métiers du conseil en finance ont donc de beaux jours devant eux.