« Les taux de mortalité au Royaume-Uni ont cessé de s’améliorer au début des années 2010, en grande partie à cause des politiques d' »austérité » du gouvernement britannique. »
Selon une nouvelle étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health, plus de 330 000 décès excédentaires au Royaume-Uni peuvent être attribués aux réductions des dépenses dans les services publics et les prestations introduites à la suite des politiques d’austérité.
Les résultats choquants mettent à nu l’impact dévastateur de l’austérité sur les communautés vulnérables et marginalisées au Royaume-Uni, avec des personnes qui meurent prématurément en raison de la baisse des revenus, de la mauvaise santé, de la mauvaise alimentation et du logement.
L’étude note : « Les taux de mortalité à travers le Royaume-Uni ont cessé de s’améliorer au début des années 2010, en grande partie à cause des politiques « d’austérité » du gouvernement britannique. On pense que ces politiques affectent de manière disproportionnée les femmes en termes d’impact financier plus important et de perte de services.
Les auteurs ont poursuivi en déclarant qu’il y avait des preuves claires de «changements défavorables des taux de mortalité au Royaume-Uni à partir du début des années 2010: un ralentissement du taux d’amélioration global, parallèlement à une augmentation des taux de mortalité parmi les populations les plus défavorisées sur le plan socio-économique».
Ils ajoutent qu’à partir de 2010, des milliards de livres ont été retirés de la sécurité sociale et des services vitaux, ce qui a eu un impact particulier sur les populations pauvres et vulnérables.
La co-auteure de l’article Ruth Dundas, professeur d’épidémiologie sociale à l’Université de Glasgow, a déclaré: «Cette étude montre qu’au Royaume-Uni, un grand nombre de décès sont susceptibles d’avoir été causés par la politique économique du gouvernement britannique que par le Covid- 19 pandémie.
Selon la recherche, le nombre total de décès en excès comprenait 237 855 hommes en Angleterre et au Pays de Galles et 12 735 chez les hommes en Écosse. Il y a eu 77 173 décès féminins en excès en Angleterre et au Pays de Galles et 6 564 en Écosse.
Les taux de mortalité étaient particulièrement plus élevés pour les femmes vivant dans des zones défavorisées. Parmi les femmes vivant dans les 20% des zones les plus défavorisées d’Angleterre, les taux de mortalité ont augmenté de 3% après une baisse de 14% au cours de la décennie précédente. En Écosse, les décès prématurés dans la cinquième zone la plus défavorisée ont augmenté de 6 à 7 % chez les hommes et les femmes, après des baisses précédentes de 10 à 20 %.
Basit Mahmood est rédacteur en chef de Left Foot Forward