Les syndicats néo-zélandais ont salué les propositions de mise en œuvre d’un nouvel accord sur les salaires équitables, qui vise à créer des accords salariaux à l’échelle du secteur avec des conditions minimales.
Le gouvernement néo-zélandais a annoncé une refonte radicale de sa législation du travail.
Le paquet de mesures radicales ramènera les négociations salariales sectorielles centralisées au cœur de la loi sur les relations industrielles – quelque chose que le parti travailliste du Royaume-Uni doit examiner et tirer des leçons.
Il s’agit d’un système simple qui permettra d’éviter la sous-cotation dans les secteurs où les salaires sont bas et où les syndicats ont des difficultés à s’organiser.
Le nouveau système d’accord de rémunération équitable (FPA) est conçu pour imposer un plancher aux salaires en permettant aux syndicats de négocier à l’échelle de l’industrie/du secteur.
Si 10 % de la main-d’œuvre ou 1 000 travailleurs sont d’accord, un nouvel accord de rémunération équitable peut être promulgué.
Fixation du salaire minimum et des conditions
Le syndicat concerné aura le pouvoir de négocier directement avec un groupe d’employeurs couvrant le secteur, permettant la négociation d’une convention collective.
Toute entente résultante fixera un salaire minimum et des conditions, ainsi que des taux d’heures supplémentaires à travers le pays. D’autres domaines de négociation pourraient inclure les indemnités de licenciement, la santé et la sécurité, le travail flexible, ainsi que les cours de formation et de perfectionnement.
Des variations régionales pour tenir compte du coût de la vie pourront également être intégrées au système.
Il est important de noter que les accords couvriront tous les travailleurs d’un secteur – syndiqués et non syndiqués. Cependant, dans le cadre de l’accord, les syndicats pourront demander que les membres du syndicat reçoivent des salaires supplémentaires à hauteur de la valeur de leurs cotisations syndicales.
Empêcher les « cowboys » de saper leurs concurrents
Le gouvernement néo-zélandais déclare qu’un tel programme est nécessaire pour empêcher les « cowboys » de faire baisser les prix des concurrents et de faire ainsi baisser les salaires.
La Nouvelle-Zélande devrait annoncer qu’elle mettra en place un nouveau système d’accord de rémunération équitable qui sera mis en œuvre en 2022.
Si un APP est adopté, il sera voté à la majorité simple des travailleurs et des employeurs lors d’un scrutin.
Le gouvernement néo-zélandais fournira également un soutien financier à Business New Zealand et au Conseil des syndicats de la Nouvelle-Zélande, ainsi qu’une aide financière directe aux parties aux négociations.
Les syndicats saluent les propositions
Les syndicats néo-zélandais ont fait l’éloge des propositions, tandis que de nombreux employeurs et groupes pro-employeurs ont critiqué le nouveau système (comme on pouvait s’y attendre).
Cependant, le système, tel qu’il est proposé, signifie que les employeurs n’auront guère d’autre choix que d’établir des structures pour permettre la négociation collective.