Un grand jury de Washington a rendu un acte d'accusation complémentaire contre Donald Trump dans le cadre des poursuites engagées par le procureur spécial Jack Smith contre l'ancien président pour subversion électorale. Selon les experts juridiques, cet acte d'accusation fait suite à la décision de la Cour suprême des États-Unis accordant aux présidents une large immunité pour leurs actes officiels, et semble supprimer tout récit ou élément de preuve qui pourrait être interprété comme relevant de cette immunité.
En effet, même sans les preuves que la Cour suprême aurait pu considérer comme relevant de sa nouvelle définition de l’immunité présidentielle, un nouveau grand jury est parvenu à la même conclusion que le premier sur les accusations à approuver.
Selon le document de 36 pages, ces accusations sont toujours les suivantes : complot en vue de frauder les États-Unis, complot en vue d’entraver une procédure officielle, obstruction et tentative d’obstruction à une procédure officielle et complot contre les droits.
Glenn Kirschner, ancien procureur fédéral pendant trente ans, souligne la longueur du document et écrit : « Voici pourquoi le NOUVEL ACTE D’ACCUSATION DE TRUMP d’aujourd’hui est une bonne nouvelle. Le premier acte d’accusation contre Trump faisait 45 pages. Ce nouveau fait 36 pages MAIS il comprend les mêmes 4 chefs d’accusation. Jack Smith a supprimé certaines informations pour se conformer à la décision de la Cour suprême MAIS les 4 crimes ont survécu ! »
Kirschner qualifie le geste de Smith de « brillant » ajoute:« La déclaration publiée par le bureau de Jack Smith selon laquelle un NOUVEAU grand jury a émis cet acte d'accusation élimine tout argument selon lequel l'acte d'accusation précédent était entaché parce que le premier grand jury s'est vu présenter des preuves qui violent la décision d'immunité absolue de la Cour suprême. »
L'avocat Luppe B. Luppen explique l'importance pour le procureur spécial Smith de faire inculper Trump par un grand jury nouveau et différent :
« La nouvelle est qu’un tout nouveau grand jury a décidé de réinculper Trump pour les mêmes chefs d’accusation de subversion électorale sans avoir vu les preuves que la Cour suprême avait exclues de l’examen, c’est-à-dire les affaires de corruption du ministère de la Justice et toute autre conspiration avec des fonctionnaires fédéraux. »
Norm Eisen, analyste juridique de CNN, ancien ambassadeur des États-Unis et actuel membre senior de Brookings, résume la situation : « Si Trump perd, il ira en prison. »
Regardez la vidéo ci-dessus ou sur ce lien.