Bien que la vice-présidente Kamala Harris continue de se décrire comme « l'outsider » de la course à la présidentielle de 2024, de nombreux sondages nationaux et étatiques clés la montrent avec une légère avance à un chiffre sur le candidat républicain Donald Trump.
L'avance de Harris n'est pas aussi importante que le souhaiterait James Carville, ancien conseiller de Bill Clinton. Le stratège démocrate chevronné a déclaré que, comme les sondages ont tendance à sous-estimer Trump, il préférerait de loin voir Harris remporter 8, 9 ou plus.
Cependant, Carville a également déclaré que les États clés de la Rust Belt et de la Sun Belt étaient très en jeu pour le vice-président.
Dans une tribune publiée par The Guardian le 4 septembre, Sidney Blumenthal, ancien conseiller principal de Bill et Hillary Clinton, expose certaines raisons pour lesquelles la possibilité d'une victoire de Harris en novembre est une « perspective des plus terrifiantes » pour Trump.
« Harris représente une menace exponentiellement plus grande pour Trump que E Jean Carroll », affirme Blumental. « Le jugement en diffamation de Carroll ne l’a pas privé de sa virilité, mais pourrait être interprété comme une affirmation : le violeur jugé comme un chien alpha. Perdre face à Harris signifierait l’extinction de sa virilité. Elle aggraverait sa crise existentielle. S’il perd, il ne pourra pas utiliser les pouvoirs présidentiels pour devenir un criminel en liberté. Les affaires fédérales contre lui se poursuivront, même si la Cour suprême des États-Unis a éviscéré la Constitution en lui accordant une immunité officielle « absolue » pour avoir tenté de renverser le gouvernement. »
Blumenthal ajoute : « Un Trump vaincu devra faire face à des années de procès, sera sans aucun doute condamné à une peine de prison. Il sera un condamné épuisé. Sa peur de son sort accélère ses pulsions de mensonge, de diffamation et de violation de toutes les normes à un niveau frénétique et incontrôlable. »
L'ancien conseiller des Clinton estime que Trump se sent encore plus menacé par Harris qu'il ne l'était par la candidate démocrate à la présidentielle de 2016, Hillary Clinton, il y a huit ans.
« Trump répète à maintes reprises que Harris n'est ni intelligente ni très intelligente », explique Blumental, ce qui ne fait que révéler son insécurité à l'idée de l'affronter dans un débat qu'il a tantôt refusé, tantôt accepté. L'insistance de son équipe de campagne à ce que son micro soit coupé ne fait que souligner la crainte de ses conseillers face à sa bouche incontrôlée. »
Blumental poursuit : « Après son interview sur CNN, il l'a accusée à la fois d'être « ennuyeuse » (c'est-à-dire qu'il ne parvenait pas à comprendre un point critique) et d'être « incohérente et décousue », ce qui est sa projection évidente. »