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Classement des écoles » Dissertations et devoirs » Français » Dissertation : Récit et moralité dans les Fables de La Fontaine

Dissertation : Récit et moralité dans les Fables de La Fontaine

par L'équipe étudiant.es
10 mars 2021
dans Français
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Imagination et pensée au xviie siècle

littérature d’idées

12

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Sujet d’écrit • Dissertation

Récit et moralité dans les Fables de La Fontaine

Les clés du sujet

Analyser le sujet

Formuler la problématique

La fable est-elle un genre fondamentalement narratif qu’accessoirement on considérerait comme un genre moral ?

Construire le plan

Corrigé

Corrigé Guidé

Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Accroche] L’argumentation n’apparaît pas toujours d’une manière explicite dans un texte ; elle peut passer par un biais qui lui est apparemment étranger. C’est sur ce modèle d’argumentation indirecte que fonctionne la fable : constituée en majeure partie d’un récit, elle ne relève pas moins de la littérature d’idées, ce dont témoigne, le plus souvent, la présence d’une morale.

[Citation] La Fontaine le notait dans la préface de ses Fables : « l’apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ». Et il précisait : « Ce corps est la fable ; l’âme, la moralité ».

[Explicitation du sujet] Pour La Fontaine, l’apologue aurait, à l’image de l’homme, une nature double, partagée entre son corps – le récit – et son âme – la morale. L’un ne pouvant aller sans l’autre, cela tendrait à prouver l’égalité absolue de deux parties. Pourtant, l’importance croissante accordée au récit à partir du septième recueil des Fables pourrait donner à penser que La Fontaine affirme sa prééminence sur la moralité. On pourrait dès lors se demander à qui, du récit ou de la moralité, les fables donnent la primauté. Autrement dit, c’est la question de la particularité générique de la fable qui se trouve posée : est-elle un genre narratif ou argumentatif ?

[Annonce du plan] Nous examinerons d’abord la prééminence du récit [I] puis montrerons la primauté de la morale [II] pour enfin nous demander si la séparation de ces deux entités est même possible [III].

I. La prééminence du récit sur la morale

m Le secret de fabrication

La première partie s’attache à montrer la prédominance du récit dans la fable. Il faut donc répertorier des arguments qui le prouvent : quelle place occupe le récit et quel rôle joue-t-il ?

1. La part dévolue au récit

Si le récit semble le plus important, c’est d’abord parce qu’il occupe la plus grande place. Il s’impose comme la partie la plus longue de la fable : plusieurs dizaines de phrases contre à peine quelques-unes pour la leçon.

C’est le cas, par exemple, dans « Les Animaux malades de la peste » (VII, 1) : la morale « Selon que vous serez puissant ou misérable, / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » clôt de manière lapidaire et synthétique un récit de plus de cinquante vers.

Cela influence le statut même du texte : les enfants lisent avant tout les Fables comme un texte narratif et l’abordent en général comme un conte. C’est, au reste, le reproche que Rousseau fait à La Fontaine dans L’Émile : pour lui, les jeunes esprits sont portés à s’identifier au personnage le plus fort qui n’est souvent pas l’être le plus moral mis en scène dans le récit.

2. Des fables sans morale

La primauté du récit semble confirmée par l’examen des fables sans moralité explicite, qui n’en sont pas moins considérées comme des apologues. Dès lors, la morale semble superflue et on peut la supprimer sans opérer un changement de catégorie littéraire. Pourtant, l’opération inverse paraît impossible : cela provoquerait une mutation générique du texte qui, de fables, deviendrait maximes.

L’expérience peut être tentée avec le recueil de La Fontaine ; en ne gardant que les morales exprimées, on obtiendrait un recueil de sentences générales proches formellement des Maximes d’un La Rochefoucauld.

conseil

Pour assurer la transition d’une partie à l’autre et amorcer la réflexion à suivre sans dévoiler son contenu, on peut recourir à la modalité interrogative, qui soutient l’intérêt et dynamise la démonstration.

[Transition] Ainsi, certains arguments semblent prouver la primauté du récit sur la morale dans la fable : il occupe un volume plus important dans le texte. De plus, la fable apparaît régulièrement sans morale alors que, sans récit, elle devient simple maxime et perd son statut d’apologue. Mais alors pourquoi, si seul le récit compte dans la fable, cette dernière ne se confond-elle pas avec les genres narratifs ? Pourquoi occupe-t-elle une place spécifique dans la nomenclature des genres ? C’est peut-être que la morale est moins négligeable qu’il y semblait.

II. La primauté de la réflexion sur le récit

m Le secret de fabrication

La deuxième partie va chercher des arguments en faveur de la primauté de la réflexion. Il faut donc réévaluer la part de la réflexion dans la fable : cette dernière ne se définit-elle pas d’abord comme un genre didactique ?

1. La moralité comme finalité de la fable

Si le récit constitue la plus large partie de la fable, sa leçon n’en est pas moins importante. On peut en effet considérer que le récit n’est que le moyen de l’apologue, alors que la morale en est la fin. La réflexion constitue donc le but vers lequel tend le récit.

C’est ce qui apparaît si l’on observe la place qu’occupe traditionnellement la moralité dans la fable, le plus souvent située à un endroit stratégique : soit l’ouverture (« Le Rat et l’Éléphant », VIII, 15 ou « Le Gland et la Citrouille », IX, 4), soit la clôture (« Le Rat et l’Huître » ou « Le Berger et son Troupeau », IX, 19). Lui réserver une telle place d’honneur, c’est donc bien le signe de l’importance capitale qui lui est accordée.

2. La fable comme genre didactique

Si le récit peut prendre en charge la dimension argumentative de la fable, seule la morale, explicite ou implicite, peut révéler son rôle didactique.

Or La Fontaine précise, dans la préface des Fables, que « par les raisonnements et conséquences que l’on peut tirer de ces fables, on se forme le jugement et les mœurs, on se rend capable de grandes choses ». Le but premier de l’apologue est donc bien l’enseignement que le lecteur peut en tirer. L’apologue se distingue par sa dimension didactique et morale, que lui confère la moralité.

[Transition] Si certains arguments semblaient prouver la prééminence du récit, d’autres au contraire montrent celle de la moralité : elle paraît, par sa place même dans la fable, constituer le but ultime du récit ; la leçon finale est la seule à pouvoir prendre en charge la dimension didactique de l’apologue alors que le récit assurait sa fonction argumentative. Comment, dès lors, dépasser cette apparente contradiction dans la définition générique de la fable ? À moins que ce ne soit précisément cette dualité qui fasse la spécificité du genre ?

III. Le double statut générique de la fable

m Le secret de fabrication

Cette partie cherche à dépasser l’opposition des deux premières. Conclure à la primauté du récit ou de la moralité, c’est méconnaître le genre même de la fable, qui repose précisément sur l’articulation entre les deux.

1. L’articulation argumentative

Récit et réflexion sont complémentaires dans l’apologue, d’abord parce que si la leçon est la thèse du texte, le récit en est à la fois l’exemple et l’argument.

Par exemple, dans « Le Pouvoir des fables » (VIII, 4), La Fontaine exprime la nécessité de divertir les hommes par des contes plaisants. Cette thèse est exprimée par la moralité finale, affirmant qu’il faut « amuser encor [le monde] comme un enfant », c’est-à-dire satisfaire la part d’enfance présente en chaque lecteur. Et elle est illustrée par le récit qui précède, où l’on voit le peuple athénien plus captivé par l’apologue de l’orateur que par sa harangue sur la patrie en danger.

Le récit est donc bien à la fois l’illustration et l’argument de la thèse de la fable. Ce qui importe alors, ce n’est pas le récit ou la moralité, mais la façon dont s’articulent l’un et l’autre.

2. L’articulation rhétorique

Toutefois, cette articulation n’est pas seulement argumentative, elle est aussi rhétorique. En effet, l’apologue, conformément à la doctrine héritée d’Horace et reprise explicitement par La Fontaine dans « Le Pâtre et le Lion » (VI, 1), se doit d’« instruire et de plaire » (docere et placere) ; ce qui fonde la particularité du genre apologétique, c’est justement cette double ambition qui le distingue des autres genres de la littérature d’idées.

Cependant, on n’instruit pas toujours un lecteur avec les armes qu’on utilise pour lui plaire : la dualité rhétorique de la fable rencontre alors sa dualité générique. Généralement, la morale, explicite ou implicite, instruit et fait réfléchir, tandis que le récit séduit le lecteur.

Abandonner l’une ou l’autre de ces deux dimensions, c’est donc oublier ce qui fait l’originalité du genre : la fable instruit en plaisant et plaît en instruisant ; plus encore, c’est parce que le récit flatte l’imagination qu’il pousse à la réflexion, et c’est parce qu’il donne à penser qu’il plaît.

Conclusion

[Synthèse] Il n’y a donc pas de primauté d’un récit, souvent développé, au détriment d’une morale esquissée, voire parfois implicite. Si des arguments jouent tantôt en faveur de l’une ou de l’autre des composantes de la fable c’est bien qu’il faut garder à l’esprit la dualité fondatrice du genre.

conseil

L’ouverture peut être l’occasion d’élargir la perspective, en rappelant par exemple que les fables relèvent aussi du genre lyrique.

[Ouverture] Ni simple récit, ni pure morale, la fable est à l’image de l’homme, « corps et âme », à quoi La Fontaine ajoute encore une en proposant des apologues versifiés.

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