Dans certaines des courses les plus médiatisées des mi-mandats de 2022 – par exemple, la course au Sénat américain de Pennsylvanie – les candidats n’ont jusqu’à présent accepté qu’un seul débat. L’ancien banquier David Knight Legg, qui a été le principal conseiller de la première d’Alberta, au Canada, discute de cette tendance dans un éditorial publié par Politico le 6 octobre. Et Legg en est très critique, affirmant que les candidats politiques aux États-Unis devrait tenir plus de débats — pas moins.
« Un rare consensus bipartite émerge en Amérique », explique Legg. «Les directeurs de campagne des deux côtés de l’allée ont décidé que les débats – l’échange d’idées transparent et ouvert où les candidats doivent répondre aux questions et répondre à leurs adversaires en direct – sont tout simplement trop périlleux. Ils doivent être réduits ou supprimés. C’est une énorme erreur. »
Legg poursuit en citant quelques exemples de grandes courses à l’échelle de l’État de 2022 qui auront peu ou pas de débats.
« Dans le Maryland et l’Arizona, les candidats démocrates au poste de gouverneur refusent de débattre parce qu’ils ne veulent pas donner une plate-forme à des points de vue opposés qu’ils jugent extrêmes », observe Legg. « Dans le Wisconsin, la Géorgie, la Pennsylvanie et l’Arizona, les campagnes de duel ont réduit à contrecœur le débat à un seul événement – et seulement si certaines conditions contestées peuvent être remplies. Au Nevada et au Missouri, les sénateurs devraient désormais être élus cette année sans un seul débat public. Gavin Newsom en Californie et Jim Pillen au Nebraska refusent de débattre même avec des opposants qui n’ont aucune chance de remporter les postes de gouverneur de leurs États.
Legg poursuit : « Alors pourquoi les candidats évitent-ils vraiment les débats ? Tout d’abord, suivez l’argent. Dans la course aux armements financiers des campagnes modernes, les débats nivellent le terrain, donnant à tous les candidats 90 minutes d’exposition gratuite et non filtrée aux heures de grande écoute…. Deuxièmement, les débats perturbent les messages ciblés. »
Un débat, observe Legg, « peut détruire l’image soigneusement construite d’un candidat ».
« Le format ne se contente pas de mettre en évidence l’éventail des problèmes, il révèle également le caractère sous pression », explique Legg. «Les candidats doivent exprimer et défendre leurs convictions dans un environnement vivant et non scénarisé, sans le soutien d’un téléprompteur ou d’un personnel. Ils peuvent facilement faire des erreurs, oublier des faits, sortir du scénario ou réagir émotionnellement…. Mais ce qui rend les débats dangereux pour les campagnes, c’est exactement ce qui les rend formidables pour la démocratie.