En fin de compte, vous ne pouvez pas niveler le pays sans niveler également les protections de l’emploi, et vous ne pouvez pas reconstruire en mieux sans construire un meilleur règlement des droits du travail.
Le député Imran Hussain est député de Bradford East & Shadow Employment Rights and Protections Minister
En juillet 2020, six mois après que le gouvernement a présenté des plans pour un projet de loi sur l’emploi et sans un tel projet de loi en vue, j’ai pressé le ministre des affaires Paul Scully de publier le projet de loi et d’aider à donner aux travailleurs les protections renforcées dont ils ont besoin au travail, et il m’a assuré qu’une annonce serait faite « en temps voulu ».
Pourtant, deux ans plus tard et plus de 20 promesses non tenues de ministres plus tard, la perspective que ce gouvernement conservateur publie un projet de loi sur l’emploi, sans parler de prendre le temps de l’adopter, semble de plus en plus improbable.
Alors que l’on a fait grand cas, à juste titre, de l’absence choquante dans le discours de la reine d’un budget d’urgence, ainsi que d’une taxe exceptionnelle sur les géants du pétrole et du gaz pour aider à réduire les factures d’énergie des familles les plus touchées par le coût de la vie crise, l’échec des ministres à rédiger un projet de loi sur l’emploi deux ans et demi après avoir promis de le faire est tout aussi scandaleux.
En effet, avec l’obstination implacable des conservateurs à fournir un soutien financier adéquat aux travailleurs et aux familles, et l’improbabilité croissante qu’ils fassent ce qui est nécessaire, pour des millions de personnes, la seule échappatoire réaliste à la flambée des factures d’énergie, à la hausse des prix des aliments et à la flambée des prix du carburant reste la lutte pour des salaires plus élevés rendue possible par le renforcement des droits du travail.
Les propositions d’emploi des conservateurs ne sont bien sûr pas à la hauteur du New Deal du Labour pour les travailleurs annoncé l’année dernière, mais les politiques promises par les ministres mais toujours pas mises en œuvre, telles que la garantie que les travailleurs peuvent conserver leurs pourboires et la protection des femmes contre la discrimination fondée sur la maternité. par le parti travailliste et les syndicats – offrirait une plus grande sécurité au travail dans les moments les plus incertains.
La proposition d’un projet de loi sur l’emploi donne également aux travaillistes une base solide pour entamer une conversation nationale indispensable sur les droits des travailleurs et sur notre vision de créer une économie hautement qualifiée, à salaires élevés et à forte croissance, fondée sur des droits et des protections plus solides pour les personnes au travail. , et cela nous offre la possibilité de renforcer la législation pour interdire les tactiques de licenciement et de réembauche sans scrupules et les contrats zéro heure abusifs.
Pourtant, plutôt que de prouver qu’ils sont du côté de millions de travailleurs dans des emplois mal rémunérés et précaires au milieu d’une crise du coût de la vie qui les rend opposés à l’interdiction du licenciement et de la réembauche, à l’arrêt des employeurs qui obligent le personnel à des contrats zéro heure, et pour mettre fin aux disparités de droits entre les différents types de travailleurs intenables, les conservateurs ont plutôt choisi d’enterrer le problème avec une «révision de l’avenir du travail».
Il est temps d’arrêter de réviser et de commencer à faire.
Le scandale P&O Ferries aurait dû représenter un moment décisif dans l’histoire des droits du travail alors que le pays s’unissait temporairement dans sa répulsion face aux tactiques odieuses de P&O. Mais dès que les caméras se sont éteintes et que le cycle des nouvelles a repris, l’orthodoxie anti-ouvrière de longue date du gouvernement a repris.
Les propositions platitudinales ultraminces concernant les gens de mer que le gouvernement a effectivement réussi à insérer dans le discours de la reine ne sont cependant pas conçues pour protéger les travailleurs mais pour détourner l’attention, et elles seront inutiles pour empêcher une répétition du fiasco de P&O Ferries.
Même s’ils établissaient un règlement plus étendu, cela ne vaudrait toujours pas le papier sur lequel il est écrit étant donné les structures moribondes d’application de l’emploi du gouvernement. En effet, sur les 6 500 violations du salaire minimum au cours des 6 dernières années, seuls 6 employeurs ont été poursuivis, équivalant à un effacement de facto du salaire minimum.
Dans leur incapacité même à fournir un projet de loi sur l’emploi minimum ou à renforcer l’application des droits et des protections en matière d’emploi déjà en place, ce gouvernement a donné le feu vert aux mauvais patrons qui sont à l’aise de savoir que l’utilisation de pratiques d’exploitation sur le lieu de travail entraînera au pire en une tape sur la main et, dans de nombreux cas, restent impunis.
En fin de compte, vous ne pouvez pas niveler le pays sans niveler également les protections de l’emploi, et vous ne pouvez pas reconstruire mieux sans construire un meilleur règlement des droits du travail qui rééquilibre les échelles de pouvoir en faveur des travailleurs et de leurs familles.