Après que la Cour suprême du Colorado a statué que le favori présidentiel de 2024, Donald Trump, était disqualifié du scrutin primaire du GOP de 2024, d’innombrables républicains se sont précipités à sa défense, y compris la sénatrice conservatrice Lindsey Graham (R-Caroline du Sud).
Graham, qui est passé du statut de critique cinglant de Trump lors des élections de 2016 à celui de loyaliste convaincu après son accession à la présidence, affirme que la décision du tribunal du Colorado aura un effet « dissuasif » sur les élections à venir. Mais Jason Linkins, du New Republic, démonte les arguments « fragiles » du sénateur dans un article publié le 26 décembre.
Dans Anderson c.Griswold, La Cour suprême du Colorado a statué que l’article 3 du 14e amendement de la Constitution américaine rendait Trump inéligible aux élections. En vertu de l’article 3, un « officier » qui s’est engagé dans une « insurrection » n’a pas le droit de se présenter aux élections.
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En réponse à cette décision, Graham a déclaré à ABC News : « Donald Trump sera finalement sur le bulletin de vote dans le Colorado. Je pense qu’il remportera la primaire ; il a beaucoup de bons choix au sein du Parti républicain. Mais cette décision dans le Colorado est effrayante. pour moi, et cela mettrait en place une politisation des élections présidentielles. Ce serait mauvais pour le pays. »
Linkins, cependant, est d’accord avec les juges du Colorado, qui ont écrit qu’ils avaient « le devoir solennel d’appliquer la loi… sans se laisser influencer par la réaction du public ».
Linkins écrit : « La contribution de Graham à cette réaction du public est d’attaquer la décision du tribunal du Colorado pour avoir créé un effet « dissuasif » – vraisemblablement sur les futurs despotes potentiels, car on ne sait pas clairement qui, en dehors de ceux qui ont gravement violé la confiance du public, serait lié par le précédent créé par la décision du Colorado… Si Graham s’inquiète sincèrement de l’effet « dissuasif » que la décision pourrait avoir sur les futurs candidats politiques, il devrait se rassurer… En effet, dans la riche histoire des présidents et des dirigeants américains candidats à la présidentielle, une seule personnalité – Donald Trump – semble avoir ainsi enfreint la Constitution. »
Le journaliste ajoute : « De plus, le Parti républicain semble avoir à l’instant même plusieurs candidats à la présidence qui sont qualifiés pour le scrutin du Colorado et qui n’ont pas à s’inquiéter de cette décision de justice. »
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