Lorsqu’il s’agit de promouvoir de fausses théories du complot sur la fraude électorale généralisée, les républicains de MAGA tournent souvent leur attention vers l’État swing de Pennsylvanie – affirmant à tort que l’élection présidentielle de 2020 a été volée à Donald Trump dans l’État Keystone. Mais le journaliste William Vaillancourt, reporter pour Rolling Stone dans un article publié le 12 mai, observe qu’en Pennsylvanie, ce sont les républicains qui « semblent être ceux qui tentent de jouer le système à leur avantage ».
Vaillancourt cite l’exemple de Billy Lanzilotti, un résident de South Philly âgé de 23 ans et ancien chef de quartier qui préside un PAC, la Republican Registrational Coalition. Bien que Philadelphie soit majoritairement démocrate – le dernier maire républicain de la ville, Bernard Samuel, a quitté ses fonctions en janvier 1952 – elle a une minorité GOP, et Lanzilotti fait partie de cette minorité.
Vaillancourt note que Lanzilotti, selon le rapport du Philadelphia Inquirer, « inscrivait les électeurs pour recevoir des bulletins de vote par correspondance, mais faisait envoyer les bulletins de vote non pas au domicile des électeurs, mais à la boîte postale du PAC ».
« Les dirigeants républicains ont voté, samedi (7 mai), pour le démettre de ses fonctions de chef du 39e quartier de Philadelphie, et l’Inquirer a rapporté, le (11 mai), que deux membres du personnel du parti de l’État avaient été licenciés en raison de leur affiliation avec Le PAC de Lanzilotti », explique Vaillancourt. « Les licenciements de Shamus O’Donnell, 27 ans, et de CJ Parker, 24 ans, sont le résultat du rapport de la semaine dernière, ont déclaré à l’Inquirer quatre sources proches du dossier. »
Vaillancourt ajoute: «Le rapport détaille comment des dizaines de bulletins de vote par correspondance ont été livrés à la boîte postale plutôt qu’aux électeurs.»
Lanzilotti a déclaré à l’Inquirer : « Je n’ai rien fait qui, à ma connaissance, soit contraire à la loi. » Et il a dit qu’il prévoyait de livrer lui-même les bulletins de vote.
Mais selon Vaillancourt, « Lorsque l’Inquirer a parlé à certains des électeurs dont les demandes de vote mentionnaient la boîte postale de Lanzilotti, plusieurs d’entre eux ont dit qu’ils ne se souvenaient même pas de s’être inscrits pour voter par la poste. Seuls deux d’entre eux qui l’ont fait ont dit qu’ils savaient que la boîte postale est l’endroit où leurs bulletins de vote seraient envoyés…. La légalité des actions de Lanzilotti n’est pas claire, mais elles ont certainement soulevé des inquiétudes.
Matt Haverstick, un avocat spécialisé dans les élections, a discuté des actions de Lanzilotti avec le Philadelphia Inquirer, en disant: «Si les circonstances le permettent, c’est du courrier livré dans une maison de retraite, et une personne bienveillante les récupère de la salle du courrier et les distribue, c’est une chose. Aller à une boîte postale à l’adresse pour un PAC ? Je dois penser à celui-là. C’est certainement celui qui me ferait réfléchir en vertu du code électoral.