Vous êtes si nombreux à m’avoir dit que vous aviez trouvé notre discussion de 10 semaines sur le bien commun précieuse, que j’ai pensé que je pourrais l’approfondir et l’approfondir – en examinant la compatibilité (ou l’incompatibilité) du bien commun avec les principes fondamentaux du capitalisme américain.
J’ai le plaisir d’annoncer que les 10 vendredis suivants seront consacrés à une discussion sur ce qui ne va pas dans notre économie et notre démocratie, sur la manière dont elles sont liées et sur la meilleure façon d’y répondre – non seulement pour les prochaines élections, mais aussi pour le la survie de ce que nous apprécions le plus en Amérique.
Maintenant que les élections auront lieu dans moins d’un an, il semble particulièrement important de créer un espace sûr où nous pouvons discuter de ces questions.
Les enjeux ne pourraient pas être plus élevés.
La manière dont les Américains voteront lors des prochaines élections pourrait déterminer la survie de notre démocratie.
La manière dont nous répondrons aux excès de richesse et à l’égoïsme au cours de ce deuxième âge d’or aidera à déterminer si notre économie et notre démocratie peuvent coexister.
La manière dont nous ferons face à la crise climatique qui s’accélère déterminera si la vie humaine sur Terre perdurera.
Donald Trump n’est pas la cause de la crise dans laquelle nous nous trouvons, mais sa conséquence.
Les cinq dernières décennies ont été marquées par une méfiance croissante à l’égard de toutes les institutions fondamentales de la société américaine : le gouvernement, les médias, les entreprises, les grandes banques, la police, les universités, les associations caritatives, les institutions religieuses, les professions libérales.
Il existe un sentiment largement répandu que le système dans son ensemble ne fonctionne plus.
Un nombre croissant d’Américains se sentent négligés et impuissants. Certains sont pauvres. Certains sont noirs ou latinos. D’autres sont blancs et subissent une escalade économique descendante depuis des années. Beaucoup de personnes au milieu se sentent stressées et sans voix.
Que nous nous appelions démocrates ou républicains, libéraux ou conservateurs, nous partageons bon nombre des mêmes inquiétudes et ressentons la même méfiance à l’égard de l’establishment.
Joe Biden tente de remédier à bon nombre de ces problèmes structurels plus profonds. Son soutien au travail, ses politiques économiques centrées sur les travailleurs (comme l’annulation de la dette étudiante et la réduction du prix des médicaments) et ses attaques contre les monopoles des entreprises vont tous dans la bonne direction. Mais il ne dispose pas encore du soutien politique dont il a besoin pour transformer l’économie.
Trump, quant à lui, incarne ce qui n’a pas fonctionné. Lui et ses partisans au sein du Parti républicain proposent une alternative « d’homme fort » à la démocratie américaine que l’on peut mieux qualifier de néofasciste. Sa méchanceté et sa répugnance nous ont ramenés aux premiers principes. Préférons-nous la démocratie à la tyrannie ? La liberté face au fascisme ? Tolérance à l’intolérance ?
Notre économie est-elle dysfonctionnelle parce que notre démocratie ne fonctionne pas, ou notre démocratie est-elle dysfonctionnelle parce que notre économie est défectueuse ?
Dans la première partie, vendredi prochain, nous examinerons pourquoi l’économie a cessé de fonctionner pour tant de personnes.