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Classement des écoles » Dissertations et devoirs » Philosophie » Dissertation : Est-ce la faiblesse qui nous pousse à vivre en société ?

Dissertation : Est-ce la faiblesse qui nous pousse à vivre en société ?

par L'équipe étudiant.es
10 mars 2021
dans Philosophie
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France métropolitaine • Septembre 2017

dissertation • Série S

Est-ce la faiblesse qui nous pousse à vivre en société ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet

Est-ce la faiblesse

La faiblesse désigne l’absence de force ou de volonté nécessaires pour atteindre un but, réaliser une action : s’interroger sur notre faiblesse suppose donc que l’on identifie ce par rapport à quoi nous pourrions être vulnérables.

Qui nous pousse à

La formule nous invite à considérer notre vie sociale comme résultant moins d’un choix que d’une nécessité. De fait, la plupart des hommes vivent en société : mais qu’est-ce qui explique le caractère massif de ce phénomène ?

Vivre en société

La société est une communauté d’individus interdépendants, unis par une langue, des pratiques culturelles, des valeurs, des règles, lois et institutions communes. Ces règles et institutions sont susceptibles de connaître des bouleversements.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique

On nous demande ici de nous interroger sur ce qui motive notre adhésion à la vie sociale. En quoi répond-elle à un intérêt, ou à un besoin de notre part ? Si ce besoin est un besoin de force, il convient de se demander quelles forces nous manquent quand nous vivons seuls. Trouvons-nous dans la vie collective la force qui nous manque individuellement, et en quoi peut-on dire que cette vie, pourtant faite de contraintes et de règles, nous renforce ? Mais alors, le choix de la vie sociale n’est-il qu’un choix par défaut ?

Le plan

Nous nous demanderons d’abord en quoi notre faiblesse individuelle nous pousse à vivre en société : le besoin et le souci de survivre nous conduisent nécessairement à échanger.

Nous verrons ensuite que la faiblesse ne peut à elle seule expliquer notre choix de la vie sociale : en effet, il nous est possible de vivre seul. Mais alors, pourquoi sommes-nous enclins à vivre ensemble ?

Enfin, nous verrons que ce qui nous pousse à vivre en société, c’est la force de notre désir : la vie sociale comble moins nos déficiences qu’elle nous aide à nous accomplir.

Éviter les erreurs

Si la formulation du sujet vous invite à envisager pour quelles raisons la vie sociale semble s’imposer à nous, cela vous appelle également à faire d’autres hypothèses concernant la raison d’être de la société.

Corrigé

Corrigé

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

Du constat selon lequel la plupart des hommes vivent en société, faut-il conclure que leur faiblesse individuelle ne leur donne pas d’autre choix ? A priori, on pourrait en effet penser la société comme une addition de forces individuelles nous permettant de survivre. Mais est-il si évident qu’il s’agisse là du but et de la raison d’être exclusifs de la vie sociale ? La faiblesse désigne l’absence de force ou de volonté nécessaires pour atteindre un but, une forme d’impuissance. La société est une communauté d’individus interdépendants, unis par une langue, des pratiques culturelles et des valeurs, et dont la vie commune est réglée par des lois et des institutions communes. Mais la vie sociale n’est-elle que le choix par défaut de l’individu impuissant ? La vie sociale implique aussi une répression de nos énergies individuelles : mais alors, si l’ermite rompt avec la société, n’est-ce pas parce que lui seul en a la force ? Et si notre propre faiblesse ne détermine pas à elle seule notre choix de la vie sociale, qu’est-ce qui pourrait expliquer que nous fassions majoritairement ce choix ?

1. La faiblesse individuelle pousse à vivre en société

A. La société naît de l’impuissance individuelle

attention

La division du travail évoquée par Platon correspond seulement à la spécialisation en différents métiers ; il ne s’agit pas de la division du travail qui se répandra à partir du xviiie siècle comme un mode spécifique d’organisation du travail.

Dans un premier temps, on peut penser que si nous tendons à vivre en société, c’est en raison de notre faiblesse individuelle. Incapables de satisfaire nos besoins par nos seules forces, nous serions naturellement conduits à nous unir aux autres afin de coopérer avec eux. C’est en particulier ce que soutient Platon dans La République : « Ce qui donne naissance à une cité, c’est, je crois, l’impuissance où se trouve chaque individu de se suffire à lui-même, et le besoin qu’il éprouve d’une foule de choses », dit Socrate, mettant en évidence la nécessité de la mise en place d’une division du travail et des échanges dans la perspective de notre survie individuelle. Nous ne saurions subsister seuls, si bien que la vie sociale s’impose à nous comme notre condition d’existence.

B. Nos limites naturelles nous poussent à faire le choix de la vie sociale

De fait, nous sommes par nature des êtres aussi démunis quand ils vivent seuls que forts quand ils s’unissent : Hume remarque ainsi qu’au-delà du seul souci de survivre, la vie sociale offre à l’homme la possibilité de faire plus et mieux, en même temps qu’elle le sécurise. « C’est ce supplément de force, de capacité et de sécurité qui fait l’avantage de la société », dit-il, soulignant que chacun d’entre nous a intérêt à vivre en société, non seulement pour survivre, mais pour vivre plus facilement.

[Transition] Pourtant, est-il si évident que nous soyons incapables de survivre et de vivre bien en dehors de toute vie sociale ?

2. La faiblesse ne peut à elle seule expliquer notre choix de la vie sociale

A. La vie solitaire est possible

Si notre faiblesse individuelle rendait la vie sociale nécessaire, s’il était impossible de survivre seul ou même de vivre bien sans les autres, alors, comment expliquer l’existence de modes de vie solitaires ? De toute évidence, l’ermite ne fait pas que survivre, et son mode de vie nous montre a contrario que notre vie sociale ne résulte pas d’une nécessité mais d’un choix, et que ce choix est tout à fait subjectif. À moins de supposer qu’un ermite fasse le choix d’une vie contraire à ses intérêts ou dispose de ressources physiques et intellectuelles supérieures aux nôtres, son existence doit nous conduire à interroger la quasi-évidence de la vie sociale.

B. Nous sommes poussés à vivre en société pour nous développer

info

La distinction origine/fondement est un repère du programme : on entend par origine le point de départ chronologique d’un phénomène ou processus, alors que son fondement est son point de départ logique, c’est-à-dire sa raison d’être.

Par ailleurs, donner notre faiblesse individuelle pour unique fondement de la vie sociale, c’est faire de la société une juxtaposition d’individus mus par leur seul intérêt égoïste, et dont le but exclusif serait de se conserver. Or, Kant souligne ce paradoxe selon lequel nous sommes à la fois naturellement poussés à nous unir aux autres pour nous renforcer, et, une fois unis à eux, naturellement enclins à vouloir les surpasser voire les détruire, car la société produit aussi en nous les passions antisociales qui la menacent de dissolution. De ce constat, il conclut que si nous pensons vivre en société parce qu’elle nous avantage en palliant nos faiblesses, ce qui nous pousse en réalité à vouloir supporter les contraintes propres à la vie sociale est le dynamisme de cette « insociable sociabilité » par laquelle la nature nous oblige à progresser. En somme, c’est moins notre faiblesse que le projet formé par la nature de nous amener à réaliser nos potentialités qui explique que nous soyons enclins à vivre en société. Ainsi, la faiblesse individuelle peut être à l’origine de la vie sociale mais elle n’est pas pour autant son seul fondement.

[Transition] Mais alors, si par la vie sociale nous comblons moins nos insuffisances individuelles que nous ne progressons, n’est-elle pas moins l’objet d’un besoin que d’un désir ?

3. Notre désir nous pousse à vivre en société

A. Nous sommes faits pour vivre en société

Si la vie sociale n’est pas le choix par défaut d’un homme trop faible pour subsister seul, on pourrait penser qu’elle est ce par quoi nous trouvons à réaliser nos potentialités. C’est ce qu’indique Aristote, en définissant l’homme comme un « animal politique », c’est-à-dire un être qui ne peut réaliser son identité d’homme que par les échanges avec ses semblables, en particulier en usant de ce langage qui lui est propre en ce que, fait de signes, il lui permet d’échanger avec les autres non seulement au sujet de ce qui lui est nécessaire pour survivre, mais encore au sujet du juste et de l’injuste. Par conséquent, « celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain ». Autrement dit, celui qui vit en dehors de la société ne peut déployer son aptitude politique, et, en cela, ne réalise pas son humanité : il est une bête, ou un dieu. Ce serait ainsi le souci de nous accomplir en tant qu’hommes qui nous inclinerait à faire le choix de la vie sociale.

B. Nous vivons en société pour y réaliser ce que nous sommes

Ce qui guide notre choix de la vie sociale n’est donc pas seulement le souci de pallier nos faiblesses, mais aussi celui de réaliser ce qui est en nous à l’état de puissance. Que la société résulte de notre nature, comme le dit Aristote, ou d’une histoire, comme le soutient Rousseau, il n’en reste pas moins que l’homme choisit la vie sociale pour y réaliser ce pour quoi il est fait ou ce dont il est capable. « Si nos besoins communs nous unissent par intérêt, écrit Rousseau dans l’Émile, nos misères communes nous unissent par affection. » En d’autres termes, si nos faiblesses nous poussent vers les autres, nous sommes tout autant liés à eux par notre capacité à souffrir de leur souffrance : guidés par l’« amour de soi » qui nous pousse à vouloir survivre, nous le sommes également par la « pitié » qui modère en nous ce premier principe d’action. En cela, on peut dire que ce n’est pas notre faiblesse individuelle qui nous pousse à désirer la vie sociale, mais cette force qu’est la capacité à éprouver la pitié et qui est la source de notre désir de justice.

C. L’organisation sociale n’a donc pas pour but la sécurité

L’enjeu de cette définition de l’homme est essentiellement politique : se demander si la faiblesse individuelle fonde la vie sociale en revient à se demander à quoi sert la société. Que doit-elle viser ? Si c’est la capacité à éprouver de la pitié, c’est-à-dire cette capacité à s’identifier à l’autre quand il nous apparaît faible, qui nous pousse à vouloir vivre ensemble, l’organisation sociale ne saurait avoir pour seul but d’assurer la survie ou la sécurité de ses membres. De fait, si les lois et institutions doivent nous permettre de coexister, elles ont essentiellement pour but de satisfaire ce désir de justice que nous portons naturellement en nos cœurs, du fait de cette capacité à éprouver la pitié qui nous attache aux autres et nous porte à protéger les plus faibles.

Conclusion

En définitive, si la vie sociale semble s’imposer à l’homme, c’est parce qu’elle est l’occasion pour lui de développer ce qu’il contient à l’état de puissance. Si nous sommes bien poussés à vivre ensemble, c’est moins parce que nous sommes trop faibles pour vivre seuls que parce que cette vie nous apparaît désirable dans la mesure où nous sommes capables de nous identifier aux plus faibles. Dès lors, la société a d’abord à charge de combler le désir de justice qui se trouve naturellement en nous.

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