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Classement des écoles » Dissertations et devoirs » Philosophie » Dissertation : La morale est-elle la meilleure des politiques ?

Dissertation : La morale est-elle la meilleure des politiques ?

par L'équipe étudiant.es
10 mars 2021
dans Philosophie
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France métropolitaine • Juin 2019

dissertation • Série ES

La morale est-elle la meilleure des politiques ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet

La morale

La morale est l’ensemble des règles relatives à la vie bonne, notamment à la distinction du bien et du mal. C’est la bonne conduite, la vertu.

Meilleur

« Meilleur » est un terme ambigu : on peut entendre par là soit ce qui est plus efficace, soit ce qui est plus juste.

La politique

La politique désigne ici une pratique, voire un métier : la quête du pouvoir, la manière de l’exercer. Dans un sens très large, le mot peut même signifier stratégie, calcul.

Dégager la problématique et construire le plan

La problématique

On peut distinguer un meilleur relatif qui serait représenté par une politique réelle non pas parfaite, mais plus satisfaisante que d’autres, et un meilleur absolu qui serait représenté par la Cité idéale. On peut donc opposer « réalisme » et « idéalisme », et se demander quelles limites la morale doit éventuellement assigner à l’action politique. Le souci de la justice doit-il primer sur l’efficacité ? Ne peut-on pas concilier les deux ?

Le plan

La politique correspond à l’exercice d’une responsabilité où l’intérêt général prévaut, on doit en ce sens préférer l’efficacité à la morale.

Cependant, il n’y a pas d’action individuelle ni collective possible sans des principes : la morale doit inspirer l’action politique, et le droit doit la contraindre au respect de certaines règles.

La politique la plus morale est, en dépit des apparences, souvent aussi la plus efficace, tant dans la pratique du pouvoir que dans la forme que prend l’État.

Éviter les erreurs

Il ne faut pas traiter la morale séparément de la politique : on attend une confrontation.

Il faut éviter aussi de s’en tenir à des exemples et d’argumenter par le fait : le candidat est invité à se prononcer sur des finalités (efficacité, justice) qu’il convient de hiérarchiser.

Corrigé

Corrigé

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

Combien de dirigeants politiques ont, au cours de l’histoire, relégué au second plan leurs principes moraux au nom du réalisme, et estimé que, comme on dit, « la fin justifie les moyens » ? Il est difficile de les juger : qui, par exemple, souhaiterait aujourd’hui rapatrier en France les combattants de l’EI détenus en Syrie parce qu’ils risquent la peine de mort ? Pour autant, la fidélité à des principes est quelque chose qui nous importe parfois plus que les conséquences fâcheuses de nos choix, car elle nous engage moralement et juridiquement. La morale est-elle la meilleure des politiques ? On verra dans un premier temps qu’en politique, l’exercice du pouvoir impose l’efficacité comme un devoir plus impérieux que le respect des convictions. Cependant, on essaiera de montrer que l’idéal de justice représenté par la morale et le droit doit inspirer et encadrer l’action politique réelle. On se demandera enfin si, en dépit des apparences, l’efficacité n’est pas davantage du côté de la justice.

1. La politique est soumise à une exigence d’efficacité

info

L’obsession de la pureté morale est ­dangereuse en politique, car elle peut tourner au refus de la réalité.

A. L’intérêt général doit prévaloir

La politique est l’activité dont sont chargés un certain nombre d’hommes et de femmes lorsqu’ils sont à la tête d’une collectivité plus ou moins large, locale ou nationale. Est politique tout ce qui concerne les institutions et la vie en société : le principe qui doit prévaloir est celui de l’intérêt général. Comme le dit Max Weber, on ne peut pas se contenter d’agir selon ses principes moraux : il faut aussi penser aux conséquences des décisions prises. Selon lui, la meilleure des politiques est celle qui trouve l’équilibre entre « éthique de conviction » et « éthique de responsabilité » (Le Savant et le politique, 1919).

L’exercice du pouvoir est en effet une grande responsabilité : celui qui en a la charge n’a pas le droit à l’erreur car ses décisions impliquent la tranquillité, la sécurité, bref la vie de tous ses concitoyens. Dans une démocratie, le politique doit répondre de ses décisions devant le peuple. S’est-il montré efficace ? Son mandat a-t-il été profitable à la collectivité ? C’est sur ces points que les citoyens jugeront si sa politique était bonne, à défaut d’être parfaite.

B. La meilleure politique est la plus efficace

Dans Le Prince (1513), Machiavel a théorisé une pratique du pouvoir centrée sur l’efficacité : selon lui, le gouvernant n’est pas soumis aux mêmes exigences que le particulier. S’il devait toujours respecter les règles morales, par exemple en disant constamment la vérité, il serait vite perdu et son État avec lui : on ne peut pas se conduire comme un agneau parmi les loups. C’est le réalisme politique : le pape Alexandre vi était le roi des menteurs, mais il a renforcé la puissance des États pontificaux à la fin du xve siècle, donc c’était un bon pape.

Le meilleur prince n’est donc pas le plus vertueux, mais celui qui sait atteindre ses objectifs et qui assure la puissance de l’État et la prospérité de ses membres. Ce que Machiavel décrit répond en fait à une réalité bien ancrée encore aujourd’hui : lorsque les enjeux sont importants, les responsables politiques n’hésitent pas à employer des moyens qui sont contraires au droit ou à la justice. C’est ce qu’on appelle la « raison d’État », comme si la fin (le bien de l’État) justifiait tous les moyens employés (la ruse, la trahison, le mensonge, etc.).

[Transition] Mais si les règles morales n’étaient pas valables en politique, cela signifierait qu’elles ne sont pas universelles. La morale nous rappelle, justement, qu’il ne faut pas seulement se soucier des conséquences, mais agir aussi selon des principes.

2. La politique ne peut s’affranchir de la morale

A. Le meilleur politique est l’homme vertueux

L’efficacité n’est pas la seule qualité qu’on attend des responsables politiques : aujourd’hui, suite à de trop nombreuses affaires de corruption, on se préoccupe beaucoup de leur honnêteté. Or, lorsqu’un dirigeant se montre capable d’employer les moyens les plus immoraux dans sa pratique du pouvoir, même si c’est en vue de l’intérêt général, on peut raisonnablement craindre qu’il fasse de même lorsqu’il s’agit de son intérêt personnel. La manière de gouverner est révélatrice d’une manière d’être : la vertu morale et la bonne politique ne sont pas dissociables.

Platon avait déjà montré, dans La République (environ 380 av. J.-C.), que le politique a aussi une mission éducative auprès de son peuple. Il doit être exemplaire sur tous les plans, vertueux dans la vie comme dans l’exercice du pouvoir, toujours soucieux de la vérité et de la justice. La meilleure des politiques est donc la politique des meilleurs : puisque la vertu fonde l’autorité, Platon en conclut que ce sont les philosophes qui devraient être rois. On dira peut-être que c’est une forme d’idéalisme, mais l’action politique a besoin d’idéal pour ne pas perdre son âme.

B. La politique doit se soumettre au droit

La morale énonce des règles relatives à la bonne manière de se comporter. Ces règles qui ont une valeur universelle s’imposent à tout homme, quelle que soit la charge qu’il exerce. Selon Kant, nous savons toujours où est notre devoir car la conscience morale parle clairement (Critique de la raison pratique, 1788) : le problème, c’est que nous sommes toujours tentés de faire des « exceptions », qu’on soit dirigeant ou particulier.

Certes, le pouvoir corrompt davantage qu’il n’améliore ceux qui l’exercent. Mais à défaut d’être toujours animée par des intentions morales, la politique doit au moins se plier aux exigences du droit. C’est ce qui définit l’État de droit : personne n’est au-dessus des lois, pas même les dirigeants et surtout pas eux, dans la mesure où ils risquent d’abuser de leur pouvoir si on n’y met pas des limites. C’est pourquoi, dans la droite ligne du libéralisme politique, Kant parle d’une « politique morale », c’est-à-dire qui « plie le genou devant le droit » (Vers la paix perpétuelle, 1795).

[Transition] Parler de la « meilleure » politique implique de poser une hiérarchie des valeurs, or la justice vaut plus que l’efficacité et doit s’imposer à elle. Mais n’est-il pas concevable, de surcroît, que la politique la plus morale soit aussi la plus efficace ?

3. La justice n’est pas opposée à l’efficacité

A. L’exemple des relations internationales

info

Philosophe des Lumières, Kant dit que la paix et la justice sont l’horizon de toute ­politique. Il prend parti pour le régime ­républicain et défend l’idée d’une « société des nations ».

Dans Vers la paix perpétuelle (1795), Kant critique explicitement Machiavel en montrant que les préceptes qu’il donne entretiennent la situation à laquelle ils sont censés répondre : dans un contexte de méfiance réciproque, on est bien sûr tenté de mentir, de trahir ou de ruser. Mais c’est un mauvais calcul car cela ne fait que renforcer la défiance entre les nations. Non seulement ce n’est pas moral, mais ce n’est même pas efficace.

L’oubli de la morale est donc la pire des politiques. Mais il ne faut pas davantage compter sur les bonnes intentions des princes pour faire progresser la paix : dans la mesure où la raison représente la paix comme un devoir, elle y oblige mais elle n’y contraint pas. Seul un système juridique international (avec des instances de décision, des tribunaux, une force commune) peut garantir le respect de règles admises par tous. Des démocraties sont également plus favorables à la paix car le peuple réfléchit toujours à deux fois avant de rentrer en guerre : on voit que, dans ce cas, le plus juste est aussi le plus efficace.

B. Le meilleur régime politique est celui qui est le plus juste

Dans les régimes despotiques, la morale est sans cesse bafouée : le tyran s’enrichit sur le dos de ses sujets, prend des décisions arbitraires, emprisonne et tue au gré de son caprice. Or ce type de régime engendre généralement la pauvreté, l’insécurité et la corruption. Comme le dit Montesquieu, « on ne peut parler sans frémir de ces gouvernements monstrueux ». Si on ne peut pas dire avec certitude quel est le meilleur régime politique, on sait au moins que le pire est celui où il n’y a ni loi ni morale (De l’esprit des lois, 1748).

Un régime républicain non seulement établit et respecte les droits fondamentaux des personnes, mais est aussi le plus propice à la prospérité et à la justice. Dans une république – régime où la loi est l’expression de la volonté générale –, les citoyens peuvent être tranquilles et avoir confiance en l’avenir. Un tel régime, qui profite à tous, est fondé sur le principe de l’égalité de tous, à la fois comme hommes et comme membres de la société. C’est pourquoi, selon Rousseau, « ceux qui voudront traiter séparément la politique et la morale n’entendront rien à aucune des deux » (Émile, 1762).

Conclusion

La meilleure des politiques n’est jamais de mépriser la morale. Par « meilleure », il faut entendre d’abord celle qui est la plus conforme à l’idéal de justice. Mais en dépit des apparences, s’inspirer de cet idéal s’avère souvent aussi la conduite la plus efficace dans la réalité. Il ne faut pas pour cela attendre que les dirigeants deviennent vertueux par miracle, mais instaurer le règne du droit.

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