En 2023, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’attire les critiques non seulement des libéraux et des progressistes, mais aussi de certains conservateurs. Les actions de Netanyahu ont déclenché des manifestations de masse et l’opposition a continué de croître lorsqu’en mars, il a limogé le ministre de la Défense Yoav Gallant (membre du parti Likud).
Dans une chronique du 10 avril, Jennifer Rubin, chroniqueuse d’opinion du Washington Post et Never Trumper, critique vivement la récente « prise de pouvoir » de Netanyahu « très diminuée » avec la Cour suprême israélienne – une décision qui, souligne-t-elle, a été condamnée par un variété d’Israéliens.
« Ceux qui observent les événements dramatiques qui se déroulent en Israël semblent convaincus que le Premier ministre Benjamin Netanyahu tend un piège à son opposition – y compris les légions de manifestants qui, pendant des mois, sont descendus dans la rue pour protester contre la « réforme judiciaire » planifiée et mal nommée par le gouvernement. ‘ », se lamente Rubin. « C’est en fait une prise de pouvoir qui rendrait la Cour suprême nationale subordonnée au Premier ministre, permettrait au gouvernement d’annuler la décision de la Cour et protégerait Netanyahu, toujours sous le coup de poursuites pénales, d’une destitution par la Cour. »
Rubin soutient, cependant, que certains des détracteurs du Premier ministre israélien « n’arrivent pas à comprendre » que Netanyahu de 2023 n’est « pas le Netanyahu d’autrefois, l’esprit politique vif qui pourrait submerger les opposants, intimider ses propres alliés et naviguer dans la diplomatie internationale tout en restant dans à l’écoute de l’opinion publique nationale. »
« En parlant avec les médias, les politiciens et les universitaires israéliens au cours des dernières semaines », note le chroniqueur du Washington Post, « j’ai entendu maintes et maintes fois qu’il s’agit d’un Netanyahu très diminué – quelqu’un qui a complètement mal interprété l’opinion publique et n’a pas anticipé le large coalition d’opposants qu’il était en train de créer. »
Israël, comme d’autres démocraties, a sa part de freins et contrepoids. Le Premier ministre, la Knesset (le parlement israélien) et la Cour suprême israélienne ont tous un rôle à jouer à cet égard. Et les détracteurs de Netanyahu ont fait valoir que sa campagne de « réforme judiciaire » est une attaque contre le rôle que joue la Haute Cour israélienne dans le maintien des freins et contrepoids dans ce pays.
Rubin explique : « (Netanyahu) n’a jamais été confronté à un soulèvement populaire aussi diversifié et engagé qui embrasse des juifs religieux et laïcs, des intellectuels, des membres de l’armée, des jeunes et des milieux d’affaires, qui craint d’empoisonner le puits de la start-up. l’économie qu’il a contribué à créer… Un Netanyahu diminué se retrouve sur la défensive contre un public israélien poussé à l’action pour les principes démocratiques comme jamais auparavant. Le passé de Netanyahu offre peu de pouvoir prédictif quant à l’issue de cette impasse. Israël est dans des eaux inconnues. «