Dans l’état actuel des choses, nous avons encore le temps de mettre en place les politiques qui nous donneront les meilleures chances d’atténuer la catastrophe climatique tout en préservant nos paysages naturels et en atteignant le zéro émission nette.
Vous en avez peut-être assez d’entendre cette phrase, mais nous ne pouvons pas nous permettre de l’ignorer : nous sommes en pleine urgence climatique et écologique. Cette année, nous avons déjà enregistré des températures mondiales record, une insécurité alimentaire croissante, ainsi que des inondations, des incendies de forêt et des sécheresses destructrices.
Dans l’état actuel des choses, nous avons encore le temps de mettre en place les politiques qui nous donneront les meilleures chances d’atténuer la catastrophe climatique tout en préservant nos paysages naturels et en atteignant la neutralité carbone. Mais le temps presse. Avec l’arrivée au pouvoir d’un nouveau gouvernement, nous devons continuer à rappeler au Parti travailliste la gravité de la situation afin qu’il conduise le Royaume-Uni dans la bonne direction pour restaurer notre statut de leader mondial du climat.
Le gouvernement conservateur précédent a fait marche arrière sur les énergies renouvelables, dilué les promesses d’investissements verts et fait volte-face sur les objectifs de zéro émission nette. Dans ce Parlement, les choses doivent changer. J’espère voir une intensification de la politique climatique et environnementale afin que nous puissions atteindre l’ambition des libéraux-démocrates de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2045.
Il est parfois difficile d’imaginer l’impact que ces dates et objectifs abstraits pourraient avoir sur nous individuellement. Mais il est clair que les alarmistes se trompent : d’innombrables avantages sont à portée de main pour tous les Britanniques si nous commençons à prendre au sérieux l’action climatique.
En considérant la neutralité carbone comme une opportunité positive, nous pouvons créer des centaines de milliers de nouveaux emplois sûrs et bien rémunérés, ce qui entraînera une croissance significative de notre économie. Nous pouvons également construire des logements plus abordables, mieux isolés et moins coûteux à entretenir, réduisant ainsi les factures d’énergie des familles qui travaillent dur et qui ont déjà du mal à faire face au coût de la vie.
En effet, ce n’est un secret pour personne que la Grande-Bretagne traverse une crise du logement. Nous avons un nombre record de sans-abris, des projets de construction enlisés dans des retards constants et un manque de logements accessibles et abordables pour ceux qui en ont le plus besoin. En plus de nous engager à construire 150 000 logements sociaux chaque année, nous, les Libéraux-démocrates, voulons voir des maisons construites qui puissent résister à l’épreuve du temps, ce qui en fait un investissement rentable, abordable et durable.
C’est pourquoi nous avons fait pression pour un programme de rénovation d’urgence sur dix ans, qui fournira une isolation et des pompes à chaleur gratuites aux ménages à faibles revenus, tout en veillant à ce que tous les nouveaux logements soient à zéro émission de carbone. Tout le monde y gagne. Les logements seront plus chauds, moins chers à chauffer et capables de résister au changement climatique qui nous entoure.
Il existe également un potentiel économique en dehors du verdissement du secteur du logement. En plaçant l’action climatique au cœur d’une nouvelle stratégie industrielle, tout le monde en Grande-Bretagne peut en récolter les fruits. Des milliers de nouveaux emplois prospères sont à saisir dans le secteur florissant et en pleine croissance des énergies renouvelables. Et pour ceux qui cherchent à changer d’industrie pour tirer le meilleur parti de ces opportunités, nous, les Libéraux-démocrates, avons un plan pour offrir une mise à niveau et une reconversion afin d’aider les personnes et les entreprises à faire la transition en même temps qu’une main-d’œuvre en mutation, afin que personne ne soit laissé pour compte.
Ce potentiel ne s’applique pas seulement à l’économie nationale, mais aussi aux économies locales. L’énergie communautaire a le potentiel d’alimenter 2,2 millions de foyers, d’économiser 2,5 millions de tonnes d’émissions de CO2 et d’ajouter plus de 1,8 milliard de livres sterling à l’économie chaque année. Ce n’est pas une opportunité que nous pouvons nous permettre de laisser filer entre nos doigts. J’espère que le nouveau gouvernement prendra sérieusement en compte le pouvoir de l’énergie communautaire et veillera à ce que cette richesse inexploitée soit mise entre les mains des populations locales.
Bien entendu, la menace d’une catastrophe climatique va de pair avec la dégradation de la nature. Comme les deux ne peuvent être dissociées, il est important de les traiter en parallèle. Le Royaume-Uni est l’un des pays où la nature est la plus appauvrie au monde, avec près d’une espèce sur six menacée d’extinction. Tout comme nous devons opérer une transition vers un système énergétique plus propre et moins cher, nous devons créer un environnement sain, où nous pouvons respirer de l’air pur et nager dans une eau propre. Pourtant, pour beaucoup de Britanniques, c’est loin d’être la réalité.
Les compagnies des eaux ont empoché des millions de livres sterling de bonus en déversant des eaux usées brutes dans nos rivières. Je suis fier que les Libéraux-démocrates aient montré la voie en obligeant ces entreprises cupides à rendre des comptes. Mais il reste encore beaucoup à faire : de la transformation des compagnies des eaux en sociétés d'utilité publique à l'interdiction des bonus jusqu'à ce que les patrons mettent fin aux déversements, en passant par l'introduction d'un programme de corridor bleu pour les rivières et le remplacement de l'Ofwat par un nouveau régulateur strict.
Avec un nombre record de 335 nouveaux députés au Parlement cette année, j’espère que ces nouvelles perspectives constitueront un changement bienvenu pour Westminster et marqueront le début d’un travail plus collaboratif pour défendre l’action climatique et environnementale dont nos portefeuilles, nos entreprises et notre planète ont désespérément besoin.