Le journal semble avoir oublié que le député conservateur Michael Gove, a également soutenu la suppression du statut d’organisme de bienfaisance des écoles privées.
Le Daily Mail a passé une autre journée à viser le Parti travailliste pour avoir osé s’attaquer aux inégalités en matière d’éducation et vouloir uniformiser les règles du jeu entre les écoles publiques et privées, et une fois de plus, il a été moqué à juste titre pour sa dernière première page sur la question.
Alors que le Parti travailliste réitère son engagement à supprimer le statut d’organisme de bienfaisance des écoles privées, la première page du Mail comportait aujourd’hui le titre suivant : « La menace de guerre de classe de Keir pour 200 écoles privées ». Keir Starmer a promis de faire payer la TVA aux écoles privées et le Daily Mail a complètement fondu.
Le journal semble avoir oublié que le député conservateur Michael Gove, a également soutenu la suppression du statut d’organisme de bienfaisance des écoles privées.
Écrivant dans le Times en 2017, le principal député conservateur a déclaré : « Les frais de scolarité privés sont exonérés de TVA. Cet avantage fiscal permet aux plus riches de ce pays, en fait les plus riches du monde, d’acheter un service de prestige qui assure à leurs enfants un avantage positionnel permanent dans la société avec une réduction effective de 20 %.
« Comment cela peut-il être justifié ? Je pose la question dans une enquête authentique et honnête. Si les lecteurs du Times pouvaient me dire pourquoi nous devrions continuer à fournir un soutien aussi flagrant de l’État aux personnes déjà riches afin qu’elles puissent acheter des avantages pour leurs propres enfants, je serais fascinée.
Andy Burnham a également visé le Mail aujourd’hui, en tweetant : « Dans une crise du coût de la vie, le Daily Mail essaie de faire des frais de scolarité privés le plus gros problème de la journée. »
Ce qui est également intéressant, c’est la façon dont le Daily Mail décrit le problème comme un problème de « guerre des classes ». Voici donc une question pour le papier. Au cours de la dernière décennie, le cinquième des établissements secondaires les plus défavorisés a enregistré une baisse de 14 % en termes réels des dépenses par élève entre 2009 et 2019, contre une baisse de 9 % pour les écoles les moins défavorisées.
Décriraient-ils cela aussi comme une « guerre des classes » ?
Basit Mahmood est rédacteur en chef de Left Foot Forward