Invoquant « l’immunité présidentielle », les avocats de Donald Trump, dans une requête de 52 pages, affirment qu’il agissait dans le cadre de ses responsabilités officielles en tant que président lorsqu’il aurait tenté d’annuler les résultats des élections de 2020 qu’il avait perdues. Suggérant que Trump essayait simplement de « garantir l’intégrité des élections », ils demandent à un juge fédéral de rejeter toutes les accusations portées dans la poursuite engagée par le procureur spécial Jack Smith contre l’ex-président dans cette affaire.
Les « actes allégués dans l’acte d’accusation se situent clairement dans le « périmètre extérieur » de la responsabilité officielle du président », indique la requête des avocats de Trump. « Par conséquent, ils ne peuvent pas servir de base à des accusations criminelles contre le président Trump. »
Les avocats de Trump, qui continuent de l’appeler « Président Trump » dans leurs dossiers judiciaires, affirment également que « l’administration » du président Joe Biden inculpe l’ex-président. Ils suggèrent également que Trump ne savait pas que les mensonges qu’il avait racontés sur la fraude électorale et sur le vol des élections étaient faux.
« Brisant un précédent de 234 ans, l’administration en place a accusé le président Trump d’actes qui ne relèvent pas seulement du « périmètre extérieur », mais qui sont au cœur de ses responsabilités officielles en tant que président. Ce faisant, l’accusation ne prétend pas et ne peut pas prétendre que les efforts déployés par le président Trump pour garantir l’intégrité des élections et pour plaider en faveur de celle-ci sortaient du cadre de ses fonctions. Au lieu de cela, l’accusation affirme à tort que les motivations du président Trump étaient impures, qu’il « savait » que les informations largement répandues faisant état de fraudes et d’irrégularités électorales étaient fausses, mais qu’il cherchait quand même à y remédier.»
« Mais comme le montrent clairement la Constitution, la Cour suprême et des centaines d’années d’histoire et de tradition, les motivations du président ne relèvent pas de l’accusation ou de la Cour. Au contraire, lorsque, comme ici, les actions du président relèvent de ses fonctions, il est absolument à l’abri de toute poursuite.»
Trump fait face à quatre crimes fédéraux dans cette affaire. Le procès a été fixé au 4 mars 2024.