Depuis plus de deux ans, entrer dans la fonction et y faire carrière n’est plus une sinécure pour les demandeurs d’emploi. La crise, économique et financière, est passée par là, mais il reste encore des opportunités de devenir fonctionnaire.
Les déclarations de nos gouvernants confirment que le nombre des embauches programmées dans les prochaines années, bien que revues notoirement à la baisse, restent respectables (autour de 34 000/an). Ainsi, André Santini, à l’époque secrétaire d’État chargé de la Fonction Publique, déclarait-il que « que les 3 fonctions publiques continueront à recruter, prévoyant 221 000 nouveaux engagés dans les six prochaines années ». Des chiffres implicitement confirmés par le Ministère de l’Économie qui a annoncé, qu’en 2017, le remplacement des quelques 68 000 fonctionnaires partants à la retraite ne serait compensé qu’à raison d’1 recrutement pour 2 départs.
La Fonction Publique d’État recherche professeurs et uniformes Les trois fonctions publiques réunies (État, Territoriale et Hospitalière) emploient plus de 5 millions d’agents qui travaillent en métropole, les Dom- Tom et à l’étranger, sous des statuts divers, dans les services civils et militaires de l’État, les conseils régionaux, les conseils généraux et les communes, les établissements publics nationaux et locaux à caractère administratif, et les hôpitaux publics, les maisons de retraite, les établissements sociaux ou/et médico-sociaux.
Près de la moitié de ces fonctionnaires exercent leur métier sous l’égide de la fonction publique de l’État, un tiers dans « la territoriale », et les 20% restants dans la fonction hospitalière.
La fonction publique d’État qui regroupe les personnels des différentes préfectures et ministères et autres représentations françaises extérieures, ainsi que l’éducation nationale, l’armée et la gendarmerie continue à recruter de façon régulière. En 2017, l’éducation nationale devrait s’attacher les services de 18 240 nouveaux enseignants (8 290 professeurs des écoles et 9 950 professeurs du secondaire).
Elle n’aura pas de souci pour atteindre cet objectif car les nombreux postulants, qui se présentent aux concours de professeurs sont de plus en plus diplômés. C’est dans cette fonction publique d’État que le niveau d’études des nouveaux entrants reste supérieur à celui requis. Ce phénomène complexifie la réussite à ces concours, où en moyenne 515 000 candidats se présentent pour 30 000 postes à pourvoir ! Rien ne dit que la diminution du nombre de concours (qui vont passer de 600 à 180) tempère les ardeurs des postulants.
Le ministère de la Défense : un grand recruteur
Autre grand recruteur : le ministère de la défense avec ses nombreuses structures comme la délégation générale pour l’armement, le secrétariat général pour l’administration, les services de santé, le contrôle général des armées, la marine nationale, l’armée de l’air, avec une mention spéciale pour l’armée de terre et la gendarmerie nationale.
13 000 personnes (femmes et hommes) devraient ainsi revêtir l’uniforme de l’armée de terre. Si vous avez la fibre militaire, quelle que soit votre formation une belle carrière vous tend les bras. Les moins qualifiés démarreront comme hommes du rang, les diplômés de niveau Bac +2 prendront facilement du galon en devenant rapidement sous officiers, ceux de niveau supérieur (bac +5 et plus) viseront plus facilement des postes supérieurs qualifiés en fonction de leur spécialisation. Globalement le ministère de la défense propose de nombreux métiers et carrières, civiles et militaires dans ses différentes armées (Terre Air ou mer), selon un niveau d’études acquis allant de la 3ème à Bac +8.
La Gendarmerie Nationale, qui a également réduit la voilure côté recrutement devrait compter 5 300 recrues supplémentaires au 31 décembre 2017. Particularités « gendarmesques » : aucun niveau d’études particulier requis et à l’issue du stage de formation, les nouveaux arrivants sont sûrs d’être titularisés : autant de postes proposés que de personnes sélectionnées.
Avec l’armée de terre et la gendarmerie, un troisième ministère de la fonction publique d’État diffuse des spots publicitaires pour recruter, tel celui de la justice, à la recherche d’agents de l’administration pénitentiaire affectés à la surveillance des prisons.
La fonction publique hospitalière
On recherche toujours et encore des infirmières La fonction publique hospitalière, selon le discours officiel, ne devrait pas être affectée par la règle du non-remplacement d’un retraité sur deux. C’est un fait avéré dans le secteur spécifique des infirmières, où l’on frise dans certains cas la pénurie. On devrait en recruter plus de 100 000 dans la période 2010/2015. Dans un marché de l’emploi aussi tendu, toutes les nouvelles diplômées sont assurées de trouver rapidement un emploi.
Mêmes embellie et garantie d’insertion professionnelle rapide pour tous les néo-médecins ou praticiens, quelle que soit leur spécialité (psychiatrie, chirurgie, sage-femme, radiologie…).
Fonction publique territoriale : Cap sur l’emploi Selon le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), les collectivités territoriales embaucheront 35 000 agents en 2009. 18 320 de ces postes (nouveaux et en remplacement) concernent les communes, et les 9 370 autres les départements et les régions.
Les demandes les plus urgentes concernent 60 des 230 métiers de la fonction publique territoriale, à savoir les agents d’entretien des locaux, les ouvriers d’entretien, les techniciens du bâtiment (plombiers, électriciens…) et ceux qui œuvrent dans le secteur de la propreté, du nettoiement et de la collecte des déchets (agents de déchèterie), la voirie (agent d’exploitation de la voie publique, technicien voirie), et les espaces naturels (agents d’entretien d’espaces naturels).
Les métiers du transport, du social, de l’animation et de la jeunesse, de la santé et des services à la personne sont également très prisés dans « la territoriale » : assistants d’éducation, conseillers d’action sociale, responsables d’établissements, des médecins, infirmiers et aides-soignants, auxiliaires de puériculture, travailleurs sociaux, aides à domicile, assistants d’accueil en petite enfance, éducateurs et animateurs. Si les 2/3 de ces métiers sont des postes d’agents de catégorie C (emplois généralement accessibles sans passer par la case concours), les différentes régions, départements , communes et autres établissements publics ou collectivités locales, cherchent également à s’attirer les services de directeurs de services techniques, ingénieurs du bâtiment, professionnels de la valorisation du patrimoine, juristes, directeurs des ressources humaines, financiers et autres spécialistes en NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication).