« La Déclaration n’a pas de précédent dans les arrangements de responsabilité des commissions électorales dans d’autres démocraties comparables, telles que le Canada, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande ».
La Commission électorale a écrit une lettre accablante aux ministres, avertissant que les mesures contenues dans le projet de loi sur les élections porteront atteinte à son indépendance d’une manière qui n’avait « aucun précédent » dans des démocraties comparables.
Dans un geste sans précédent, la commission a publié une lettre publique et énergique, dans laquelle elle exhortait « le gouvernement à reconsidérer les mesures visant à modifier les modalités de contrôle de la Commission électorale ».
La commission déclare : « Nous sommes convaincus et partagés que l’introduction d’une stratégie et d’un énoncé de politique – permettant au gouvernement de guider le travail de la commission – est incompatible avec le rôle que joue une commission électorale indépendante dans une démocratie saine. Cette indépendance est fondamentale pour maintenir la confiance et la légitimité dans notre système électoral.
L’énoncé de stratégie et de politique, dont la commission devrait tenir compte, signifie que les ministres auraient beaucoup plus d’influence sur l’organisme. La commission est chargée de superviser les élections et de réglementer le financement des partis politiques.
La dernière attaque contre la Commission électorale par le parti conservateur est une nouvelle tentative d’échapper à la responsabilité et au contrôle du gouvernement. À la suite de ces changements, la commission serait empêchée d’examiner de trop près le financement des partis.
La lettre a été signée par l’ensemble du conseil d’administration de la commission, à l’exception de son homologue conservateur Stephen Gilbert.
Il déclare en outre : « Bien que la position déclarée du gouvernement actuel soit qu’il n’aurait pas l’intention d’utiliser ces pouvoirs pour influer sur le contrôle et la réglementation indépendants de la Commission sur le système électoral, aucune assurance de ce type ne peut être donnée quant à la manière dont la vaste portée de ces les pouvoirs seraient utilisés au fil du temps.
« La Déclaration n’a pas de précédent dans les arrangements de responsabilité des commissions électorales dans d’autres démocraties comparables, comme le Canada, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. »
Le député travailliste Jon Trickett a tweeté en réponse à la lettre : « La Commission électorale vient en effet d’accuser le gouvernement de « manipulation motivée » des contrôles électoraux indépendants au Royaume-Uni.
«Le Cabinet d’aujourd’hui a été retardé avec un préavis de 10 minutes.
« La dérive vers une dictature en fer blanc doit cesser. » D’autres ont critiqué les mesures proposées par le gouvernement comme « autoritaires » et « terrifiantes ».
Basit Mahmood est rédacteur en chef de Left Foot Forward