Sous la direction du chef de la minorité sénatoriale Mitch McConnell, les républicains du Sénat américain ont récemment torpillé un projet de loi appelant à une commission de type 11 septembre sur l’insurrection du 6 janvier. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a cependant proposé une alternative : un comité restreint le 6 janvier, auquel le chef de la minorité à la Chambre, Kevin McCarthy, est farouchement opposé. Et le comité de rédaction du St. Louis Post-Dispatch, dans un éditorial cinglant publié le 4 juillet, fustige les dirigeants du GOP de la Chambre qui se plaignent du comité de Pelosi.
McCarthy est même allé jusqu’à menacer que tous les républicains de la Chambre soient déchus de leurs tâches actuelles en commission s’ils y participent. Mais la représentante Liz Cheney du Wyoming a accepté l’invitation de Pelosi à rejoindre son comité, au grand dam de McCarthy et du House Minority Whip Steve Scalise. Cheney, ayant déjà perdu son poste de présidente de la Conférence républicaine de la Chambre pour avoir ouvertement soutenu la destitution de l’ancien président Donald Trump, n’avait rien à perdre.
Le comité de rédaction de Post-Dispatch explique : « Parce que les républicains du Sénat ont refusé d’envisager l’idée logique et responsable d’une commission de style 9/11 pour enquêter sur l’insurrection du 6 janvier, les démocrates de la Chambre ont décidé de créer une version du Congrès…. la sainteté du Capitole et chérit la démocratie devrait non seulement soutenir mais exiger une enquête sur ce qui s’est passé et qui était derrière. Mais les dirigeants du GOP sont prêts à tout pour éviter la vérité inconfortable de ce qui a été fait au nom du Parti républicain en janvier. , ils n’osent pas soutenir cette commission ou toute autre vouée à la révélation de la vérité. »
Pelosi, note le comité de rédaction, a « nommé huit législateurs au comité restreint nouvellement formé chargé d’enquêter sur l’insurrection ». Sept sont démocrates, tandis que Cheney est le seul républicain.
« Pelosi a dit qu’elle nommerait la représentante Liz Cheney comme seule représentante républicaine de l’orateur, avec sept démocrates », explique le Post-Dispatch. « Cheney a dit qu’elle serait honorée.
Mais McCarthy, déplore le comité de rédaction de Post-Dispatch, « ne pourrait pas être plus clair sur son désir de garder les républicains aussi loin que possible de la vérité, car vivre dans le mensonge est beaucoup plus pratique pour le moment ».
« Le GOP a eu sa chance d’avoir une véritable commission non partisane », affirme le comité de rédaction de Post-Dispatch. « La direction a refusé. Maintenant, la seule républicaine à ce jour sur le panel restreint a été menacée de perdre ses missions de comité. C’est l’un des exemples les plus tristes à ce jour de la chute du Parti républicain. »