L'ancien président Donald Trump aurait appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour discuter d'un éventuel accord de cessez-le-feu avec le Hamas, actuellement en cours de négociation par l'administration du président Joe Biden. Aujourd'hui, les experts estiment que Trump pourrait avoir commis un crime.
Un simple citoyen qui s'engage dans des conversations diplomatiques avec des gouvernements étrangers contrevient à la loi Logan de 1799. Le code américain stipule que la violation de cette loi est un crime passible d'amendes et d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à trois ans. Cependant, personne n'a été poursuivi avec succès en vertu de la loi Logan dans le passé, et l'expert en sécurité nationale Steve Vladeck a récemment qualifié la loi de « vague et inconstitutionnelle ».
« Trump, un citoyen condamné pour crime, qui n'occupe plus aucun poste de fonctionnaire élu, qui conspire avec Netanyahou pour éviter la paix, parce que cela pourrait aider son adversaire politique, est une véritable trahison », a-t-il écrit. « Loi Logan. Un crime. Nous avons toujours des lois ici, n'est-ce pas ? »
Le groupe républicain anti-Trump Lincoln Project a également appelé à ce que l'ancien président fasse l'objet d'une enquête pour cet appel présumé, en tweetant : « Donald Trump sape la politique étrangère américaine pour gagner une élection. Il est prêt à tout brûler pour obtenir ce qu'il veut. Il n'y a absolument aucune limite qu'il ne franchira pas. »
L'ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, qui a occupé ce poste moins d'un mois avant de démissionner, a été poursuivi pour des accusations similaires. Avant que Trump ne prête serment, Flynn aurait eu des conversations avec Sergey Kislyak, qui était à l'époque ambassadeur de Russie aux États-Unis, au sujet des sanctions imposées par l'administration sortante de l'ancien président Barack Obama en réponse à l'ingérence russe dans l'élection de 2016.
Flynn, qui était auparavant général trois étoiles et avait servi dans l'Agence de renseignement de la défense de l'administration Obama avant de rejoindre la Maison Blanche de Trump, a finalement plaidé coupable d'avoir fait de fausses déclarations aux enquêteurs au sujet de ses conversations avec Kislyak. Trump lui a par la suite accordé son pardon pendant sa période de fin de mandat après avoir perdu l'élection de 2020.