« Nous exhortons la police métropolitaine à éviter de provoquer des perturbations et à accepter que la marche se déroule à l'heure normale prévue et depuis Pall Mall comme annoncé. »
Des militants se rassemblent à Londres aujourd’hui, 7 septembre, pour la dernière Marche nationale pour la Palestine. Les manifestants appellent le gouvernement britannique à prendre des mesures décisives pour mettre fin à ce qu’ils qualifient de génocide, à mettre fin aux ventes d’armes à Israël, à s’opposer au conflit plus large au Moyen-Orient et à combattre l’islamophobie.
La marche devait initialement démarrer à midi dans le centre de Londres, mais les organisateurs ont exprimé leur inquiétude quant au fait que la police métropolitaine envisage d'imposer des restrictions. Celles-ci prévoient notamment de retarder d'une heure et 45 minutes le début de la marche, désormais fixée à 14h30, et d'interdire aux militants l'accès au Pall Mall, leur point de rassemblement.
Dans un communiqué de presse conjoint publié par la PSC (Palestine Solidarity Campaign) et signé par plusieurs groupes et députés pro-palestiniens tels qu'Apsana Begum, Richard Burgon, Ian Byrne et Jeremy Corbyn, la police est critiquée pour ne pas avoir fourni les raisons de ces changements après avoir annulé une réunion pour discuter de l'événement.
« Le changement de l’heure de début de la manifestation, qui se déroulera jusqu’à l’ambassade d’Israël, de 13h à 14h30, est totalement irréaliste et entraînera de graves problèmes, en particulier pour les personnes venant de l’extérieur de Londres. Les organisateurs ont informé la police de leur projet le 8 août, il y a plus de trois semaines. Nous craignons que ce type de retards et de contestations tardives des plans de manifestations entièrement pacifiques ne deviennent une habitude. Nous exhortons la police métropolitaine à éviter de provoquer des perturbations et à accepter que la marche se déroule à l’heure normale prévue et depuis Pall Mall comme annoncé », peut-on lire dans le communiqué.
La marche d'aujourd'hui est la dernière d'une série de manifestations pro-palestiniennes qui ont déferlé sur tout le pays depuis l'attaque du 7 octobre par des militants du Hamas contre Israël. Cette attaque a fait environ 12 000 morts et 250 prises d'otages. En réponse, les actions militaires israéliennes à Gaza ont entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes, principalement des civils.
Les manifestations ont attiré de larges foules dans toute la Grande-Bretagne, réclamant la fin du conflit en cours. Le 7 juillet, des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Londres, exhortant le gouvernement à prendre des mesures immédiates pour mettre fin aux violences à Gaza et à cesser de fournir des armes à Israël.
La pression sur le gouvernement britannique pour qu'il suspende les ventes d'armes à Israël s'est accrue, en particulier sous la direction de Keir Starmer. La dévastation de Gaza a posé un défi politique important pour Starmer, car certains électeurs se sont distanciés du Parti travailliste en raison de sa position sur les actions d'Israël. Lors des élections générales, les candidats indépendants pro-palestiniens ont réalisé des gains historiques, cinq d'entre eux ayant été élus et de nombreux autres ayant raté de peu la victoire.
Le 2 septembre, le gouvernement a suspendu environ 30 des 350 licences d’exportation d’armes vers Israël. Si le CPS a salué cette décision, il l’a jugée insuffisante et s’est engagé à continuer de faire pression sur le gouvernement pour qu’il applique les principes du droit international à toutes les licences d’exportation.