Le parti d'extrême droite américain Americans for Prosperity (AFP), dirigé par le milliardaire Charles Koch, reste un acteur majeur de la politique républicaine. Mais son opposition à l'ancien président Donald Trump demeure, bien que ce dernier soit le candidat républicain à la présidentielle de 2024.
« Au début de 2023, leur position sur Trump n'était pas vraiment un sujet de discussion. L'émeute meurtrière du Capitole du 6 janvier 2021 a finalement été un pas de trop. Le chef de la principale branche politique du réseau, Americans For Prosperity, a dit à ses clients qu'ils étaient prêts à soutenir un républicain alternatif qui montrait des promesses de victoire », a écrit Philip Elliott de TIME.
« Le groupe a finalement investi plus de 32 millions de dollars dans l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley, et 10 millions de dollars supplémentaires dans des efforts plus larges contre Trump avant de jeter l’éponge », a-t-il poursuivi. « Les espoirs de reprendre le parti à cet intrus ont été anéantis et ils ont dû vivre avec Trump comme porte-étendard. »
L'AFP déploie également son importante armée de militants de terrain pour contacter les électeurs des États républicains où les républicains espèrent évincer les démocrates sortants. Selon le TIME, le groupe a frappé à environ cinq millions de portes dans le cadre de son travail visant à remettre les républicains aux commandes du Sénat, notamment dans le Montana, l'Ohio et la Pennsylvanie.
Les sénateurs Jon Tester (Démocrate du Montana), Sherrod Brown (Démocrate de l'Ohio) et Bob Casey (Démocrate de Pennsylvanie) sont tous dans des courses serrées dans des États où Trump devrait remporter une avance confortable. Et comme les démocrates ont déjà radié le siège du sénateur sortant Joe Manchin (Indépendant-Virginie-Occidentale), le GOP n'a besoin que d'un seul de ces trois sièges pour récupérer la majorité, car les démocrates ont actuellement une courte majorité de 51-49.
Garder le marteau du président de la Chambre entre les mains du représentant Mike Johnson (R-Louisiane) sera une tâche plus difficile, car il dispose d'une majorité très mince à un seul chiffre et ne peut se permettre que deux défections de son parti pour faire passer une loi sans le soutien des démocrates, en supposant que la salle soit pleine. Le contrôle de la Chambre se jouera probablement sur plusieurs districts pivots dans des États très bleus comme la Californie et New York, où les nouveaux élus républicains mènent des campagnes de réélection difficiles.