« La protection de toutes nos rivières et ruisseaux est essentielle pour empêcher la Grande-Bretagne de devenir un égout à ciel ouvert »
Entre 2020 et 2021, il y a eu plus de 775 000 déversements d’eaux usées en Angleterre et au Pays de Galles. Le gouvernement a brouillé davantage les eaux en supprimant les indicateurs vitaux de la santé des rivières et des cours d’eau et en omettant la qualité de l’eau de leurs objectifs environnementaux juridiquement contraignants.
En décembre dernier, la COP15 s’est révélée prometteuse pour un engagement mondial en faveur du nettoyage des rivières. L’objectif est de conserver au moins 30 % des terres et des eaux intérieures. Lors du sommet, le gouvernement conservateur a supprimé l’indicateur sur la santé des rivières, la seule mesure permettant aux compagnies des eaux et au public de savoir si leur eau est propre. Cela arrive à un moment où nous savons qu’aucune rivière du Royaume-Uni n’est exempte de pollution.
À deux reprises, j’ai demandé au secrétaire d’État à l’Environnement, à l’Alimentation et aux Affaires rurales comment mes électeurs peuvent être sûrs que leur eau est propre. Les deux fois, j’ai reçu une non-réponse.
Cela s’inscrit dans le contexte des eaux usées pompées dans nos rivières et nos lacs pendant près de 6 millions d’heures l’an dernier. Le gouvernement refuse de maîtriser ces déversements et ce qui résulte de leur inaction est encore plus de misère pour le public et notre environnement.
Ce que le gouvernement a choisi, c’est d’introduire un objectif de réduction de la pollution provenant de deux sources : l’agriculture et l’eau, mais la méthode de surveillance est basée sur des données de modélisation et non sur la surveillance de la qualité de l’eau.
Même s’il y a une réduction de la pollution provenant de ces deux sources, il pourrait toujours y avoir des problèmes avec nos rivières et nos ruisseaux, car les conservateurs ont supprimé l’objectif à respecter et aucune surveillance écologique globale n’est requise. Cela ne fera certainement rien d’autre que d’éroder les incitations gouvernementales à améliorer la santé de notre eau.
Un mauvais réglage des cibles ne s’arrête pas là. L’océan stocke plus de carbone que tout autre écosystème. Ce « carbone bleu » est le CO2 accumulé dans les écosystèmes marins, mais les pertes estimées de carbone bleu ne sont pas incluses dans les chiffres des émissions de gaz à effet de serre du Royaume-Uni, et il n’y a pas d’objectifs pour inverser ces pertes. Les eaux usées et la pollution agricole représentent environ 80% de la pollution de l’eau, risquant un point de basculement dévastateur, où ces systèmes peuvent basculer de puits de carbone à sources de carbone.
Un tel mépris flagrant pour l’environnement n’est rien de moins qu’inacceptable, où chacune des 4 679 masses d’eau de surface des 10 districts hydrographiques d’Angleterre n’a pas respecté les normes chimiques, selon les données de l’Agence de l’environnement de mai 2022.
Ces chiffres catastrophiques ont des conséquences bien réelles tant pour les hommes que pour la planète. L’eau sale peut causer des maladies mortelles. Dame Sally Davies, envoyée spéciale du Royaume-Uni pour la résistance aux antimicrobiens, a averti que « si aucune mesure n’est prise contre la résistance aux antimicrobiens, d’ici 2050, environ 10 millions de décès liés aux bactéries résistantes aux antimicrobiens se produiront chaque année ».
Ce chiffre est particulièrement effrayant à la lumière de l’augmentation des inondations en raison du changement climatique, ce qui signifie que les eaux usées non traitées peuvent se répandre au-delà des berges du fleuve. Les eaux usées brutes peuvent également contenir des microplastiques, des produits pharmaceutiques, des métaux lourds et des déchets rejetés dans les toilettes. Cela peut modifier radicalement la chimie de l’eau, entraînant des dommages écologiques et des dommages environnementaux.
Comme l’exige la Loi sur l’environnement, le gouvernement a publié un plan d’évacuation des eaux usées en cas d’orage en août de l’année dernière. Le même mois, l’Agence pour l’environnement a déclaré des alertes à la pollution aux baigneurs après des débordements de crue soudaine.
Le nouveau plan demande que :
-D’ici 2035, les compagnies des eaux devront améliorer tous les déversoirs d’orage se déversant dans ou à proximité de chaque eau de baignade désignée ; et améliorer 75 % des débordements se déversant dans des sites naturels hautement prioritaires
-D’ici 2050, cela s’appliquera à tous les débordements de tempête restants couverts par nos objectifs, quel que soit leur emplacement
Cela ne va pas assez loin. Les libéraux démocrates appellent à éliminer complètement les dommages causés à l’environnement et à la santé individuelle et publique par le rejet d’eaux usées non traitées dans les rivières – et pas seulement dans les sites naturels hautement prioritaires.
Protéger l’ensemble de nos rivières et ruisseaux est essentiel pour empêcher la Grande-Bretagne de devenir un égout à ciel ouvert. C’est un scandale que le gouvernement reste assis sur ses mains et ne donne pas au public une transparence totale sur la sécurité de son eau. Cette situation à la Dickens ne devrait pas être tolérée en 2023.
Les libéraux démocrates continueront à se battre pour augmenter de manière significative nos protections pour la nature et la biodiversité dans ce pays, y compris nos zones de beauté naturelle exceptionnelle.
Sans inverser la perte de nature, des écosystèmes entiers peuvent être endommagés. Non seulement cela nuit au stockage du CO2, mais cela risque de libérer massivement des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
C’est un cercle vicieux de destruction écologique. Le gouvernement conservateur doit intervenir et défendre notre avenir contre les polluants nocifs, les maladies et le réchauffement climatique catastrophique.
Mes électeurs et les habitants de toute la Grande-Bretagne méritent un gouvernement qui défendra la nature et protégera leur santé. Pas la négligence dont le gouvernement conservateur a fait preuve, permettant son déclin.